Dusautoir : « On a montré de belles choses »

Thierry Dusautoir - -
Thierry, que retenez-vous de cette défaite à Cardiff ?
On n’a pas gagné. Mais l’équipe a été encore une fois courageuse et a créé beaucoup de choses. C’est encore un ballon perdu qui nous coûte le match. On n’a pas su marquer sur nos temps forts. Il y a de la déception. Sur les trois matchs qu’on n’a pas réussi à gagner, on se rend compte que c’est un peu la même chose. Ce ne sont pas les créations de nos adversaires qui nous ont mis en difficulté. Ce sont plutôt nos pertes de balle. C’est décevant, ça tient à peu de choses. Le Tournoi nous passe entre les doigts comme ça. Mais d’un autre côté, c’est encourageant parce que l’équipe a de quoi s’appuyer pour travailler au cours des prochains mois.
Avez-vous des regrets globalement sur ce Tournoi ?
Oui, il y a des regrets, bien sûr. Mais il vaut mieux ça plutôt qu’il n’y ait rien d’autre à dire à part que les autres étaient meilleurs. Félicitations aux Gallois mais je pense qu’ils ne nous ont pas dominés autant que tout le monde l’attendait. Il faut se baser sur cette expérience-là pour continuer à construire l’équipe.
Le bilan est quand même moyen avec deux défaites, un nul et deux victoires…
Il est moyen en termes de résultats. Mais sur le contenu, on a montré de belles choses. Il faut s’appuyer là-dessus construire l’avenir. Il y a des joueurs qui ont arrêté leur carrière internationale. Il y a des jeunes qui arrivent. Il y a un nouveau staff. Ça fait beaucoup de choses. Les Gallois, eux, évoluent ensemble depuis deux, trois ans. Avec le même staff et quasiment les mêmes joueurs. Je ne sais pas si on a vraiment vu une différence entre les deux équipes à ce niveau-là. On n’est pas éloignés des autres. Il faut juste qu’on continue à travailler, qu’on garde confiance en ce qu’on peut faire.
Estimez-vous que le XV de France est malgré tout sur la bonne voie ?
On a pu gagner des matchs en jouant vraiment mal. Et se rendre compte aussi que dominer n’était pas forcément gagner. Aujourd’hui, on est dans la situation inverse. On perd des matchs que l’on doit gagner. Mais il faut être têtu, continuer dans cette voie-là. Je pense qu’elle peut annoncer de belles victoires.
Le titre de l'encadré ici
Bonnaire : « Un bon souvenir » |||
Comme Lionel Nallet, que Philippe Saint-André n’avait pas convoqué pour cet ultime rendez-vous du Tournoi 2012, et William Servat, bien présent sur la pelouse du Millennium Stadium, Julien Bonnaire met un terme à sa carrière internationale. « C’est une page qui va se tourner, a reconnu le troisième ligne des Bleus (33 ans, 75 sélections) après son dernier match ce samedi à Cardiff. Mais je l’ai décidé depuis un petit moment. C’est moins difficile que ça aurait pu l’être. Il y a forcément de l’émotion. Ça va être le dernier banquet. On va passer un bon moment ensemble, boire quelques bières et essayer de garder de très bons souvenirs. Il y a eu malgré tout énormément de plaisir et de fierté à jouer ce dernier match avec les copains. Il y a un peu de déception par rapport à la victoire des Gallois mais finir ici, dans ce stade, avec cette ambiance fabuleuse, on gardera ça quand même comme un bon souvenir. »