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Coupe du monde rugby féminin: l'incroyable performance de la Canadienne Schell qui marque 6 essais en 22 minutes

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L’arrière de 29 ans a inscrit à elle seule près de la moitié des points de son équipe face aux Fidji (65-7), samedi à York lors de la Coupe du monde de rugby féminin 2025. Une performance majuscule mais pas historique.

Il y a des matchs où tout semble s’aligner. Julia Schell a vécu l’un de ces moments rares, samedi soir, lors de l’entrée en lice du Canada dans la Coupe du monde de rugby féminin 2025. Opposée aux Fidji, la joueuse de 29 ans a transformé la pelouse de York en terrain de jeu personnel. En l’espace de vingt-deux minutes seulement, entre la 50e et la 72e, elle a franchi la ligne d’en-but à six reprises. Un festival offensif qui a dynamité une défense fidjienne rapidement dépassée par le rythme et la précision des attaques canadiennes.

La démonstration collective du Canada (11 essais inscrits, victoire 65-7) a été sublimée par cette réussite individuelle. Dans un XV Canadien au jeu expansif et décomplexé, la joueuse de Ealing Trailfinders a su se placer avec un sens aigu du timing, convertissant chaque espace en opportunité pour inscrire un essai.

Pas un record malgré une performance hors normes

Aussi spectaculaire soit-elle, la performance de Julia Schell n’a pas encore valeur de record. La référence reste Portia Woodman-Wickliffe. L’ailière néo-zélandaise avait inscrit huit essais lors de la Coupe du monde 2017 lors de la victoire 121-0 face à Hongkong, sur une période bien plus étendue. Mais là où Portia Woodman-Wickliffe avait étalé sa domination sur soixante minutes, Schell a concentré son récital sur moins d’une demi-heure, ce qui donne à son exploit une saveur unique.

Au-delà des chiffres, cet enchaînement fulgurant pourrait marquer un tournant pour le Canada, qui cherche à bousculer la hiérarchie mondiale dominée par les Black Ferns et l’Angleterre. Avec une arrière en feu et une attaque déjà parfaitement huilée, les Canadiennes lancent un avertissement clair à leurs rivales, elles sont venues en Angleterre pour durer.

Maxence Mullié