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Tournoi des VI Nations: face aux Anglaises, les Bleues peuvent-elles croire au Grand Chelem?

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Le XV de France féminin affronte l’Angleterre samedi (15h15), pour la dernière journée du Tournoi des VI Nations, et espère remporter le Grand Chelem qui lui échappe depuis 2018. Mais les Anglaises seront favorites.

Après avoir successivement battu l’Italie (39-6), l’Irlande (40-5), l’Ecosse (28-8) et le pays de Galles (33-5), les Bleues reçoivent les Anglaises samedi (15h15) à Bayonne, pour la dernière marche du Tournoi des VI Nations. Comme leurs homologues masculins fin mars, les Françaises rêvent de remporter le Grand Chelem. Face à elles, les Red Roses, elles aussi invaincues depuis le début du Tournoi.

Les Bleues encore trop brouillons

Sur le papier, tout semble parfait pour le XV de France. Quatre matchs, quatre victoires, que demander de plus? Plus de constance et moins de maladresses. Car depuis le début de la compétition, elles n’ont jamais réalisé un match plein.

Vendredi encore face aux Galloises, les Bleues ont assuré pendant une mi-temps: quatre essais inscrits en 40 minutes, pour mener 26-0 à la pause. Et puis au retour des vestiaires, elles se sont relâchées, encore. Contre les Anglaises, ça ne pardonnera pas et les Bleues le savent. "On devra montrer un meilleur visage et on le sait", assurait la capitaine des Bleues Gaëlle Hermet après la victoire au pays de Galles.

Les Anglaises, leur bête noire

Sans faire offense aux autres nations du Tournoi, il y a un fossé entre l’Angleterre et la France d'un côté, et les autres équipes du Tournoi de l'autre. Les Red Roses sont donc les grandes adversaires des Tricolores. Problème: elles ne leur réussissent pas vraiment. Les Bleues restent sur neuf défaites consécutives contre les Britanniques et ne les ont plus battues depuis 2018. Les neuf dernières confrontations entre les deux équipes ont toujours donné lieu à des matchs serrés: les trois dernières se sont même terminées avec moins de quatre d’écart. Sauf que la pièce est toujours tombée côté anglais, avec des dénouements parfois bien cruels.

Le rouleau compresseur anglais

Comme les Bleues, les Anglaises ont battu l’Ecosse (57-5), l’Italie (74-0), le pays de Galles (58-5) et l’Irlande (69-0). Mais avec des scores bien plus larges. Les Red Roses marquent en moyenne 64 points par match (contre 35 côté français) et n’en encaissent quasiment pas: 2.5 points en moyenne, soit seulement deux essais encaissés en quatre rencontres. Contrairement aux Tricolores, l’Angleterre maîtrise son sujet du début à la fin et n’a pas peur d’écœurer ses adversaires. Dimanche, elles ont marqué 11 essais aux Irlandaises.

Les Anglaises, en tête du classement mondial, sont invaincues depuis 22 matchs. Lors de la tournée d’automne, elles ont infligé deux sévères défaites aux Black Ferns (43-12 puis 56-15). Les Françaises ont elles aussi battu les Néo-Zélandaises, mais avec un score moins flatteur (29-7).

L’atout du public

Le tableau peint ici est, on le reconnait, plutôt pessimiste. Car les chiffres font pencher la balance de l'autre côté de la Manche. Mais voyons maintenant le verre à moitié plein. La finale face au XV de la Rose se déroulera à Bayonne et les Bleues seront poussées par le public, dans un stade Jean-Dauber à guichets fermés (14.300 places assises, ndlr), a annoncé la FFR fin-mars, soit un mois avant la rencontre.

Le retour de Caroline Drouin

Bonne nouvelle pour le clan tricolore: Caroline Drouin est apte pour affronter l’Angleterre. Touchée au genou, l’ouvreuse avait dû renoncer au déplacement en terre galloise, ce qui avait engendré quelques ajustements avec le passage de Jessy Trémoulière du poste d’arrière au numéro 10. Une réussite d’ailleurs puisque celle qui a été élue meilleure joueuse du monde en 2018 a assuré dans le jeu, comme face aux perches (4/5). Mais le retour de la stratège des Bleues apportera forcément de la sérénité.

LL