FFR: "Notre objectif n'est pas de bloquer la fédération", réagit Patrick Buisson

"Il n'y a rien à dire, c'est le choix des clubs et je reconnais tout à fait sa victoire". Battu par Florian Grill à l'élection pour la présidence de la Fédération française de rugby, Patrick Buisson admet auprès de RMC Sport que les votants ont fait un "choix fort" en confiant les clés à l'opposant de Bernard Laporte. "Les clubs voulaient changer de gouvernance", constate celui qui était soutenu par les proches de l'ex-président et ex-sélectionneur. "Je me doutais du résultat", reconnaît le vice-président en charge du rugby amateur.
"Bernard Laporte a démissionné il y a six mois, on ne va pas mettre tout cela sur le dos de Bernard Laporte", nuance toutefois Patrick Buisson sur une possible lassitude par rapport aux affaires judiciaires.
"Aujourd’hui, la priorité c’est la Coupe du monde"
Avec ce résultat, Florian Grill se trouve en situation de cohabitation avec le comité directeur, dans lequel la liste d'opposition à Bernard Laporte reste minoritaire. Pour l'heure, il n'est pas question de démissions. "Il ne faut surtout pas fragiliser encore un peu plus la fédération, estime Patrick Buisson. S’il y avait des démissions en masse, il faudrait à nouveau passer par des élections. Aujourd’hui, la priorité c’est la Coupe du monde et nous rassembler derrière ce projet".
Dans ces conditions, la cohabitation ne sera-t-elle pas difficile? Patrick Buisson prévient: "Notre objectif n’est pas d’empêcher et de bloquer la fédération. Toutes les mesures, les décisions qu’ils va prendre et qui entreront dans l’intérêt général du rugby, on va les valider. Après, si l’objectif est de déconstruire tout ce que l’on a construit, ce sera plus compliqué. On va se réunir ce soir avant le Comité directeur prévu ce jeudi à Marcoussis. (...) Il y a un résultat, il faut l’accepter. Toutes les décisions qui seront faites par l’équipe de Florian Grill, bien sûr que nous les voterons. On n’est pas là pour bloquer".
Par ailleurs, Patrick Buisson s'est exprimé sur la proximité de Bernard Laporte avec le XV de France lors de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre). Pour lui, ce n'est pas un sujet et le nouveau président devra s'accomoder de la situation: "Bien sûr que Bernard Laporte est proche de Fabien Galthié, d’ailleurs c’est lui qui l’a choisi. Ils se connaissent bien, ils s’apprécient. Et puis Bernard Laporte est un président qui est tellement proche du rugby, du jeu. Il pue le rugby, Bernard. Donc Florian devra gérer cette situation, c’est lui qui l’a créée il doit assumer".