France - Nouvelle-Zélande : mais qui est Beauden Barrett, le nouveau leader des Blacks ?

Beauden Barrett, ballon en main, file entre les doigts des Sud-Africains en octobre dernier. - AFP
Sorti de l’ombre de Dan Carter
Ses démarrages sont imprévisibles, ses accélérations impressionnantes, ses courses efficaces. Beauden Barrett a du feu dans les jambes. Comme quand il entre en jeu lors de la finale du Mondial 2015. Le demi d’ouverture, plus frais que tous les autres à deux minutes de la fin du match, fonce conclure le succès néo-zélandais contre l’Australie (34-17 à Twickenham).
A l’époque, l’arrière patiente dans l’ombre de Dan Carter. Depuis la retraite du Racingman, Barrett a pris de l’épaisseur. Il possède désormais les clés du jeu des Blacks. « On nous a dit que nous ne pourrions pas remplacer l’autre gars (comprendre Carter), médite Steve Hansen, le sélectionneur néo-zélandais. Mais nous avons toujours dit que si l’on coupe le grand arbre, les petits arbres pousseront. » C'est désormais chose faite.
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Une explosivité rare
Barrett possède la vision. Et le culot qui va avec. « Vous voyez un décalage et vous pensez qu’il ne va pas passer, commente Nigel Yalden, journaliste pour le média néo-zélandais Radio Sport. Mais il est tellement rapide, particulièrement dans les quinze derniers mètres, qu’il se faufile et on ne le revoit plus. Ses accélérations font largement la différence. Et il voit les choses, il voit les espaces. »
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Meilleur joueur de l’année
Le 14 novembre dernier, le rugby mondial l’adoube. A 25 ans, Beauden Barrett est alors nommé meilleur joueur de l’année 2016. Une consécration pour ce joueur des Hurricanes de Wellington. Et un argument de plus pour éveiller la vigilance bleue ce samedi au Stade de France.
Une histoire de famille
Papa Barrett a montré la voie. Kevin, le père de Beauden, a évolué en Super Rugby en 1997-1998, tout en poursuivant son métier d’agriculteur. Les cinq fistons et les trois filles de la fratrie ont ensuite suivi le chemin. Scott, 23 ans, vient de connaître ses premières sélections, Jordie, 19 ans, est également promis à un bel avenir. Il va retrouver son grand frère, Beauden, chez les Hurricanes de Wellington.
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Un amoureux du jeu
Julian Savea le côtoie au plus près. Et connaît bien sa philosophie. « C’est un amoureux du jeu », témoigne l’ailier des Blacks à propos de son ouvreur. Les adversaires tricolores de ce samedi au Stade de France sont avertis. Et Damien Chouly, troisième ligne des Bleus, abonde au moment de dresser la comparaison avec Dan Carter. « Je pense que Beauden Barrett trie un peu moins les ballons et est un peu plus joueur. » Place au spectacle.