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Gare à l’Italie !

Le joueur du Racing Métro 92 se méfie d'Italiens qu'il estime en progrès...

Le joueur du Racing Métro 92 se méfie d'Italiens qu'il estime en progrès... - -

Le XV de France se méfie beaucoup de l’Italie, son prochain adversaire dans le Tournoi des VI Nations (dimanche, 15h30). Les Bleus craignent une réaction d’orgueil de la part des Transalpins, humiliés à Rome lors de l’édition précédente.

« On la craint, oui. On la craint.» Le ton d’Emile Ntamack est grave lorsqu’il évoque l’Italie, prochain adversaire du XV de France dans le Tournoi des VI Nations (4e journée). « Après l’Ecosse (16-12), les Italiens sont tout à fait en droit d’espérer gagner un deuxième match, insiste l’entraîneur des arrières tricolores. Ils voudront aussi effacer la gifle reçue l’an dernier. » Ce cinglant 50-8 encaissé à Rome, le 21 mars 2009.

Sauf que depuis ce couac, les Transalpins ont changé. Leur défense n’a encaissé que trois essais depuis le début du Tournoi. Autant que les Français. Leur victoire face à l’Ecosse, la première depuis deux ans dans la compétition, leur a également redonné confiance. « J’ai l’impression qu’ils reprennent un peu leur marche en avant, confesse Sébastien Chabal. C’est vrai qu’on ne peut pas cacher que c’est l’équipe la plus faible de la compétition. Mais cette année, elle arrive tout de même à accrocher les gros ».

Chabal : « Pas à l’abri d’un accident de parcours »

L’Angleterre, qui n’avait dû son salut qu’à un drop de Jonny Wilkinson (17-12) ou encore l’Irlande, bousculée dès son entrée dans le tournoi (29-11), peuvent en témoigner. David Marty aussi. « Je sais comment un match peut basculer en leur faveur, rappelle le trois-quarts centre de Perpignan. J'en ai subi les conséquences avec mon club à Trévise en H-Cup (défaite 8-9 le 12 octobre dernier). »

Plus que jamais en lice pour le Grand Chelem, les Bleus veulent à tout prix éviter l’« accident de parcours » évoqué hier en conférence de presse par Sébastien Chabal. Si l’Italie est réputée « agressive », selon les mots de Marc Lièvremont, les Bleus devront avant tout se méfier d’eux-mêmes. « Tout le monde nous encense, confie Emile Ntamack. Si on fait ce qu’on doit faire, je pense que ça devrait aller. Une victoire de l’Italie ? Je ne l’espère pas et surtout je n’aimerais pas la voir. » Le message est passé. Reste à l’appliquer sur le rectangle vert.

A.D. (RMC Sport)