"J'espère que je pourrai rejoindre mes copains très rapidement": de retour de blessure, Alexandre Roumat est prêt à retrouver les Bleus à Marcoussis

La première période de votre équipe a été compliquée…
Oui, clairement, une première mi-temps très engagée, assez saccadée, je pense, dans le rythme. On avait travaillé toute la semaine sur Montpellier, on savait comment ils allaient être. Dans ce qu'ils ont fait sur cette première mi-temps, c'est-à-dire jouer l'occupation, essayer de jouer des contres, être très bons sur la conquête, notamment la mêlée où ils nous ont mis à mal, et notamment la touche où on a eu du mal à avoir des ballons propres. Ce qui fait que, je pense que dans l'intensité, dans l'envie, on était présents, mais on n'arrivait pas à concrétiser le peu d'occasion qu'on avait, de par le fait qu'on perdait des munitions.
Quel a été le discours à la pause?
Et à l'image de cette action, où on peut prendre l'essai juste avant la mi-temps, et du discours à la mi-temps, on s'est dit qu'il fallait que, malgré les conditions climatiques qui étaient compliquées, essayer de faire un maximum pour produire notre jeu, essayer de jouer des pénalités rapides, de peser autour du neuf, d'essayer de porter le ballon. Parce que, je pense qu'aussi en première mi-temps, on les a joués un peu devant la défense. Et quand tu joues contre une équipe qui est gaillarde, solide, et qui plus est avec un temps pareil, c'est compliqué de marquer. Oui, clairement, il y a eu une action ultra positive en première mi-temps. Après une mêlée, on arrive à faire 2-3 temps de jeu avec les avants. Et c'est vrai qu'on avait la sensation de sortir rapidement le ballon pour nos trois quarts. Ils fermaient. En défense, forcément, les conditions les favorisaient. On avait le sentiment d'être dans le match, mais sans trop, comme je l'ai dit, concrétiser nos actions qui étaient positives. Donc, ça a été le discours à la mi-temps. Et surtout, de garder le cap et de tout faire pour aller gagner le match. Parce qu'aujourd'hui, même si certaines personnes parlent du point de bonus offensif, je crois que la seule chose importante aujourd'hui, c'était la victoire.
Les jeunes du Stade Toulousain ont rempli leur mission?
Mais souvent, les gens parlent de l'équipe 1, 2 ou 3. Mais quand vous regardez l'équipe, Rodrigue Neti est un titulaire quasiment toute l'année avec Cyril Baille. Richie Arnold, international, Pita Aki, international, Paul Graou joue tous les matchs. "Juanchi" Mallia joue tous les matchs. Blair Kinghorn, international écossais. Jack Willis, international anglais. Beaucoup de gens pensent qu'on a une équipe jeune ou qu'il n'y a que des jeunes. Mais je crois que quand tu regardes notre équipe, la première chose, c'est qu'on a des joueurs de qualité et d'expérience qui sont là pour aider tout le monde. Et la seconde chose, c'est que le fonctionnement du club fait que tous ces jeunes dont on parle sont tellement habitués à s'entraîner, à jouer avec nous. Ils sont calibrés depuis tout jeune qu'ils ont 14-15 ans à gagner. Quand ils arrivent avec nous, pour eux, c'est normal. Ils s'adaptent ultra rapidement. C'est vrai que sur le papier, on paraît peut-être plus jeune en termes d'expérience que quand il y a tous les internationaux. Mais je crois que notamment les deux dernières années, ce qui nous a permis de gagner des titres en fin de saison, c'était ces périodes. Et qu'au final, les mecs qui nous ont permis, dans ces périodes, de gagner ces matchs, actuellement, sont là. Et au final, on a deux, trois, peut-être parfois quatre années d'expérience de doublons. Donc au final, qu'est-ce que réellement la jeunesse ? Je pense qu'en termes d'expérience, on avait aujourd'hui une équipe qui, même si sur le papier elle n'était pas avec que des internationaux, comme on a l'habitude parfois d'avoir, elle était pleine de qualité. Et je pense que contre une grosse équipe aujourd'hui, on a su montrer que dans un rugby qui n'est pas forcément le nôtre, on a réussi aussi à montrer une forme de caractère. Et je pense que c'est ultra positif pour la suite
"Seconde ligne? Pour aider l’équipe, je le fais sans problème"
Heureux de retrouver le terrain après votre absence?
Déjà, premièrement, très content d'avoir retrouvé le groupe. C'est vrai que ça n'a pas été une très longue absence. Mais c'est toujours ultra plaisant de retrouver le stade, l'ambiance, les copains sur le terrain. Et puis, c'est vrai qu'à la fin, je pense que j'étais un peu dans le rouge. Mais je me suis accroché 80 minutes. Et qui plus est, un poste où je n'ai pas forcément toujours l'habitude de jouer. Mais voilà, forcément, très content. Et je pense que plus les semaines avanceront, plus je me sentirai bien sur le terrain.
Vous avez évolué 25 minutes au poste de seconde ligne. Comment avez-vous vécu ça?
Dans un match très saccadé, où il n'y a pas forcément eu beaucoup de rythme. On va dire que ma seule tâche à ce poste de quatre, sur les quelques minutes que j'ai eues, était la mêlée. Ce n'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de faire. Mais ce n'est pas quelque chose dans lequel je me sens mal non plus. J'ai essayé d'apporter un max. Et surtout dans un secteur où il y avait du répondant. Et ils étaient quand même assez dominants. Mais voilà, je me suis senti bien. Et encore une fois, pour aider l'équipe, je le fais sans problème. Et en plus de ça, on n'avait pas de deuxième ligne de formation sur le banc. Donc je m'y suis mis avec grand plaisir.
Cela pourrait se renouveler avec le XV de France?
Beaucoup de gens parlent de ça, mais honnêtement, je n'ai aucune nouvelle. Hormis celles qu'il y a dans les médias. Je n'ai pas plus de nouvelles par rapport à une éventuelle position dans les semaines à venir. Encore une fois, forcément, j'ai eu des contacts avec l'équipe de France et notamment le staff. Mais après, je n'ai pas eu de nouvelles récentes en ce qui concerne la convocation. Mais forcément, ma convalescence ne m'a pas permis, je pense, de pouvoir être apte. Et de pouvoir postuler pour éventuellement être sélectionné dès la première semaine. Mais j'espère que je pourrai rejoindre mes copains très rapidement.