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"Je ne sens pas physiquement que j’ai un problème": Willemse démuni face aux commotions à répétition

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Arrêté depuis le mois d’octobre 2024 après des commotions cérébrales à répétition, le deuxième ligne de Montpellier Paul Willemse témoignait ce mercredi lors du Grenelle sur les commotions organisé par le syndicat de joueurs PROVALE. Sans évoquer son avenir, l'international tricolore est revenu sur ces blessures invisibles difficiles à appréhender.

Paul Willemse, vous êtes arrêté depuis octobre en raison de multiples commotions cérébrales, comment vivez-vous cette période?

C’est un petit peu compliqué, je ne sens pas physiquement que j’ai un problème donc c’est dur d’arrêter de jouer. Il faut écouter les spécialistes, les médecins, mais je me sens bien donc ce n’est pas évident.

Les commotions sont encore un tabou dans le rugby?

Ce n’est pas tout à fait tabou, mais il y a une image particulière attachée à ces blessures. Tu ne peux pas montrer un scan pour prouver ta blessure, c’est plutôt une sensation. L’image reste toujours que ce n’est très grave, car c’est totalement différent des autres blessures. Toutes les autres blessures, tu sais exactement comment les gérer, ça, c’est vu autrement.

"La blessure du cerveau doit prendre de l’importance"

Et pourtant c’est peut-être la plus grave...

Oui ça et les cervicales ce sont les plus graves. Tu peux péter un os ou un ligament, tu reviendras. La blessure du cerveau doit prendre de l’importance.

C’est important de venir ici pour sensibiliser sur cette question?

Oui, même si on avance bien sur le sujet, il y a encore des choses à faire. Si je peux aider, notamment les jeunes qui commencent leur carrière, moi j’arrive à la fin. Qu’est-ce que tu veux laisser dans le sport, quelle image? Je me sens un peu utile en aidant les joueurs à travers mon témoignage, c'est déjà un bon résultat.

Pierre Thévenet