L’Heymans nouveau est arrivé

Cédric Heymans - -
Cédric Heymans avec le maillot bleu sur le dos ? L’image date de l’automne 2009, et de la rouste administrée par les All Blacks au camp français (39-12) à Marseille. Depuis, le natif de Brive (54 sélections, 15 essais) a disparu de l’actualité tricolore. Mais il n’a pas fait une croix sur le XV de France. « On a toujours envie d’y aller, de retourner en équipe de France, confie-t-il. Je n’ai aucune amertume. Je n’ai pas envie de me dire ‘je dois y être, pourquoi je n’y suis pas’. Je ne me pose pas ce genre de questions. » Pourtant, à la lecture de sa saison, le joueur du Stade Toulousain pourrait y prétendre.
Hier sujet à des sautes de concentration en cours de match, Cédric Heymans est un tout autre joueur aujourd’hui. Toujours bien placé. Libéré sur le terrain. Et désormais pratiquant un jeu épuré de toutes fioritures. La raison de ce changement : son nouveau poste. D’ailier, Heymans est passé au rang d’arrière à Toulouse. Une mutation réussie. « Il y a eu une remise en question de sa part, une mise en confiance de ses partenaires et du staff pour ce nouveau poste, estime Jean-Baptiste Elissalde, l’entraîneur des lignes arrières des Rouge et Noir. Aujourd’hui, Cédric a une place à part entière au poste d’arrière. »
« Capable de bien faire jouer son équipe »
L’intéressé a profité du dernier Tournoi des VI Nations et des doublons avec le Top 14 pour s’installer à cette place. « Avant, il ne répondait pas toujours aux attentes de l’entraîneur, poursuit Elissalde. Ces derniers mois, il a réussi à faire le tri, à ne pas chercher l’exploit à tout prix. Il est rassurant, il est fiable.» De sérieux arguments pour le futur joueur de l’Aviron Bayonnais, présent lors du Mondial 2007. Suffisants pour briguer une place dans les 30 appelés pour la Nouvelle-Zélande ? « Il y a ses performances, son expérience, son pied gauche, son timing, poursuit Elissalde. Et le fait que ce soit un bon joueur de rugby. C’est quelqu’un qui est capable de bien faire jouer son équipe. » Une option intéressante, et pas des moindres, à l’heure où le jeu du XV de France est pointé du doigt.