« L'insulte finale » des Français

Morgan Parra - -
Il n’y avait pas beaucoup de place dans les journaux ce dimanche matin pour parler de la rencontre des Français contre le pays de Galles. La faute notamment à la deuxième demi-finale du jour qui mettait aux prises dimanche soir les deux rivaux néo-zélandais et australiens. Et quand il s'est agi d’évoquer le match des Bleus, les termes de nos confrères étaient loin d’être élogieux. « L’insulte finale de la France » titrait même le Herald Sunday. « Les Dieux avaient peut-être choisi le rugby français, peut-on lire en page intérieur. Les Français avaient l’air de mort-vivants (…) La nuit dernière, ils sont sortis vivants d’un carnage qu’ils ont imposé. »
D’une manière générale, les médias se sont d’ailleurs amusés à se moquer des Bleus dans la semaine. Que ce soit de l’accent d’Emile NTamack, venu faire l’effort de parler anglais jeudi dernier en conférence de presse, ou encore du comportement - il est vrai pas toujours irréprochable - de certains joueurs lors de ces points presse. Le Sunday Star suit d’ailleurs la ligne éditoriale et le sentiment général : « Meurtre bleu », peut-on lire comme titre. « Les Français continuent à jouer sans ambition et sans véritable stratégie (…) Cette équipe manque tellement d’ambition que c’est un miracle de la voir se hisser en finale. Mais connaissant les Français, ils peuvent quand même s’imposer », prévient l’hebdomadaire.
Lièvremont : « C'est insultant de penser ça »
Et pour en rajouter une dernière couche, le Sunday news rappelle que la France jouera pour le titre malgré ses deux défaites en phase de poule et grâce à une victoire contre l’Angleterre. « La France est la pire équipe à atteindre la finale », écrit même David Long. Alors forcément, les propos ont fait réagir Marc Lièvremont. « Il n’y a pas de honte à aller en finale comme ça, a glissé, regard noir, l’entraîneur. Si l’injustice doit continuer un match de plus, j’en suis ravi. Et je trouve que c’est insultant de penser ça et de le dire. » La semaine qui s’annonce risque d’ailleurs d’être particulièrement épicée du côté des médias néo-zélandais. Attention aux dérapages déjà largement commentés la semaine précédant la rencontre France - Nouvelle-Zélande.