La Nouvelle-Zélande a oublié Bastareaud

Les médias néo-zélandais n'ont pas fait leurs choux gras de l'absence de Mathieu Bastareaud - -
« Caveman » a encore frappé la Nouvelle-Zélande, mais cette fois par son absence de la liste des 32 joueurs français susceptibles de disputer la Coupe du monde (9-9/23-10). « Chabal, Jauzion non retenus », titrait la presse locale après l’annonce de la liste des 32. Le fameux tampon de Sébastien Chabal sur Chris Masoe lors de la tournée de juin 2007 est resté dans les mémoires dans cette partie de l’hémisphère sud. Son absence de la liste ne pouvait logiquement passer inaperçue. « Lièvremont a frappé fort en laissant Chabal, affirme Tony Smith du quotidien de Christchurch The Press. Ici c’est un monstre, mais peut-être que le coach a voulu renouveler son équipe et Chabal ne peut pas se reposer sur ses lauriers.
La mise à l’écart de Yannick Jauzion fait aussi couler de l’encre. Le centre toulousain, qui a signé l’essai qui éliminait les Blacks (18-20) en quart de finale du Mondial 2007 à Cardiff, est perçu comme un joueur de classe internationale de la même trempe que Sonny Bill Williams. « Jauzion a peut-être montré cette saison ses 32 ans, mais son absence renvoie à ce que les Français savent faire de mieux : surprendre », écrit The Dominion Post de Wellington.
« Bastareaud, c’est du passé »
A l’inverse, la non-sélection de Mathieu Bastareaud, qui avait été à l’origine d’une mini-crise diplomatique entre les deux pays en 2009, n’a pas fait sourciller en Nouvelle-Zélande. « Pour nous, c’est du passé, explique Smith. Il est surtout connu pour l’incident à l’hôtel plus que pour son jeu. C’est un joueur jeune, qui a un gros potentiel, mais son apport à l’équipe n’est pas jugé important. » Reste que même sans certaines de ses stars, les Bleus inspirent toujours le respect. « On sait ce que la France nous a fait en 1999 et en 2007, rappelle le journaliste néo-zélandais, et puis ici on aime son jeu, sa personnalité, sa ‘joie de vivre’ (sic). »