Lakafia : « Je ne remercierai jamais assez Biarritz »

Raphaël Lakafia va connaitre sa première sélection en équipe de France ce samedi face à l’Irlande (20h45 à Bordeaux). Le troisième ligne savoure son bonheur après avoir vécu des moments très difficiles lors de son arrivée au Pays basque en 2009.

Raphaël, comment vous sentez-vous après l’annonce de votre titularisation pour le match face à l’Irlande ?

Je suis très fier et très heureux de représenter mon pays dans quelques jours. J’ai une grosse pensée pour ma petite île, Wallis, où je sais qu’on me regardera. Il y a de la pression. On est encore à quelques jours du match mais ça va monter crescendo. La pression viendra toute seule donc je ne vais pas m’en ajouter. Tout va s’accélérer. Je suis impatient mais je laisse le temps aux choses d’arriver.

Est-ce un avantage pour vous d’être encadré par vos coéquipiers à Biarritz, Dimitri Yachvili derrière vous et Imanol Harinordoquy à vos côtés ?

Ça va être des repères importants pour moi. Ce sont des joueurs que j’apprécie et qui m’aident déjà beaucoup en club. Jouer avec eux en équipe de France, ça va avoir une saveur particulière. Je sais qu’ils vont bien m’encadrer. Imanol ou Dimitri, ce sont des joueurs sur qui je peux compter. S’il y a un moment dans le match où ça ne va pas, ils auront la bonne parole pour me rebooster.

Vous rendez-vous compte qu’il y a deux ans vous jouiez en Pro D2 avec Grenoble ?

Pour vous, deux ans, ça peut être court. Mais pour moi, ces deux années ont été longues, une année plus que l’autre (lors de son arrivée à Biarritz en 2009, il n’a quasiment pas joué en raison de blessures et de méforme, ndlr). Il y a deux ans, je n’étais pas au top de ma forme, je n’étais pas très bien dans la tête et physiquement. J’ai eu la chance d’être très bien encadré à Biarritz par les structures du club et par les préparateurs physiques qui m’ont beaucoup aidé. Je ne les remercierai jamais assez. C’est grâce à eux qu’il m’arrive de belles choses aujourd’hui.

Qu’est-ce qui n’allait pas à l’époque ?

Quand on a fait du rugby sa priorité dans la vie et que ça ne va pas, ça ne va pas sur tous les plans. C’est dur de remonter la pente. J’ai bossé et ça paie aujourd’hui. Je prends ce moment avec beaucoup d’humilité parce que ça va très vite dans un sens comme dans l’autre. Je vais apprécier doublement.