Lancée dans un défi fou, Amandine Buchard signe une double licence rugby-judo au Stade français

Se donner les moyens pour atteindre un objectif hors du commun... Voilà les ambitions d'Amandine Buchard. Au sortir de ses deux médailles obtenues aux Jeux olympiques de Paris (une en bronze en individuel et une en or par équipes), la judokate française (29 ans) avait fait une annonce qui en avait surpris plus d'un: participer aux Jeux de Los Angeles en 2028, en cumulant judo et rugby à 7.
Un projet complètement fou, qui avait "effrayé" son ancien club du PSG Judo, qui lui avait annoncé qu'elle serait sans club à partir du 31 août. "L'inconnu fait peur. Pour des institutions comme celle-ci c'est du jamais-vu. Ils ne croient pas forcément dans ce projet-là, moi j'y crois", assurait-elle dans l'émission RMC Intégrale Sport. "C'est dommage parce qu'il y a une très belle histoire à écrire et que ça ne m'aurait pas impactée sur le judo, au contraire, parce que si je suis double médaillée olympique (aux JO de Paris), c'est grâce au rugby qui m'a relevée. J'ai donc dit que je recherchais un club..."
Et ce vendredi 11 octobre, c'est chose faite. Non loin du PSG, Amandine Buchard reste à Paris, et signe dans le club omnisport du Stade français.
Un programme "En route vers Los Angeles 2028"
Si la judokate, quadruple médaillée (à Tokyo 2021 et Paris 2024), a choisi de rejoindre le Stade français pour préparer ce beau projet, c'est pour de multiples raisons. Le programme "En route vers Los Angeles 2028" a forcément séduit la Française qui s'est engagée avec la section Judo et la section Rugby du club omnisport.
"Depuis nos premiers échanges, le club a immédiatement manifesté un intérêt sincère pour mon double projet, alliant mes passions pour le judo et le rugby", a-t-elle déclaré dans le communiqué du club. "C'est pour moi la combinaison parfaite pour me préparer sereinement à l'échéance des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028."
"Le rugby, je ne pars pas de zéro"
Le ballon ovale ne fait pas tâche dans ses mains. La judokate a joué quatre ans au rugby durant son adolescence. Ce sport, qui est une passion, a aussi permis à Amandine Buchard d'aborder les Jeux olympiques de Paris plus sereinement. En faisant une coupure avec le rugby, la flamme s'est ravivée. "Je me suis inscrite dans un petit club à côté de chez moi et j'ai commencé à être épanouie. Ça m'a remotivée et ça a sauvé mes Jeux, parce que j'allais droit dans le mur psychologiquement", avait raconté l'athlète de 29 ans sur RMC.
Celle qui soutient "chaleureusement le Stade français depuis son plus jeune âge" sait qu'elle pourra apporter à son nouveau club: "Je ne pars pas de zéro, j'ai une condition physique importante, je cours vite, j'ai de très bons appuis. Quand j'ai repris le rugby (récemment) j'ai été testée en 9, en 10, à l'aile et on m'a mise centre, numéro 13, parce qu'à la vue mes capacités, j'étais capable d'accélérer et de très bien plaquer. C'est un de mes trucs favoris d'ailleurs."
Au Stade français, tout le monde se réjouit d'une telle arrivée, notamment son nouveau président de la Section Rugby. "La volonté et l'enthousiasme d'Amandine (Buchard) pour son ambitieux projet nous a séduits et nous sommes ravis de l'accompagner avec toute la progressivité nécessaire, étape par étape", a réagi Philippe Jaulain dans le communiqué du club.