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Laporte : « Pas normal de ne pas avoir d’assurance à certains postes clés »

Bernard Laporte

Bernard Laporte - -

Après la défaite du XV de France en Angleterre (35-55), Bernard Laporte regrette que la hiérarchie ne soit toujours pas clairement établie à certains postes. Membre de la Dream Team RMC Sport, l’entraîneur de Toulon rappelle que les Bleus ont perdu un an après la Coupe du monde 2011.

« Je disais après les matchs contre le pays de Galles et l’Italie que la défense et la conquête me réconfortaient. Je me disais : ‘‘Avec ça, on peut voyager’’. On s’aperçoit qu’on n’arrive pas à être performant dans tous les domaines, à être une équipe de très haut niveau, capable de bien défendre, d’avoir une bonne conquête, de bien attaquer. Il nous manque toujours un maillon de la chaîne. C’est là qu’il faut s’interroger. Pourquoi on n’arrive pas à faire un match plein ? Il faut être performant dans tous les secteurs.

Bien sûr, les tirs au but, la concrétisation des pénalités, c’est primordial. Quand tu as une pénalité, c’est que tu as mis l’adversaire à la faute, sous pression. Il faut concrétiser par des points. On ne peut pas avoir une grande équipe si on n’a pas un buteur de dimension internationale. C’est là que la différence se fait. Ce ne sont pas les sélectionneurs qui butent. Mais est-ce qu’on s’est dit : ‘‘On va s’appuyer sur untel et untel, on va leur faire confiance’’ ? Trop changer, mettre beaucoup de pression, ça n’apporte pas de la sérénité chez les buteurs. On le voit. La preuve, c’est qu’ils ont du mal.

« On a perdu un an par rapport aux Anglais »

Ce qui n’est pas normal, c’est de ne pas avoir d’assurance à certains postes clés à trois mois de la Coupe du monde. On a perdu un an par rapport aux Anglais. Après la Coupe du monde 2011, on a dit qu’on voulait gagner le Tournoi et donc qu’on gardait les anciens. C’était une erreur. On ne l’a pas gagné, le Tournoi. Et on a perdu un an. C’est énorme, un an. C’est 25% du temps entre deux Coupes du monde. Les Anglais, eux, ont viré tout le monde et ont dit qu’ils allaient travailler avec des jeunes. Bravo à eux. Ils en tirent les fruits. C’était une bonne politique. »