Le XV du Trèfle, adversaire idéal

Ronan O'Gara - -
Les Bleus veulent un vrai test. Ils vont être servis. Samedi soir, à Bordeaux, le XV de France va se frotter à une équipe irlandaise physique, joueuse et revancharde une semaine après une défaite face à l’Ecosse (10-6) qui a un peu fait désordre. « C’est bien de jouer les Irlandais parce qu’ils sont un peu comme nous, salive Vincent Clerc. C’est une équipe très joueuse et très mobile. Il va y avoir du rythme. Pour un match amical, c’est mieux d’affronter une équipe qui joue beaucoup et qui va nous permettre de se tester, notamment dans la conservation du ballon parce qu’ils sont très forts dans les phases de ruck. »
Les Bleus devront surtout se méfier de l’effet de surprise lié à la reprise après un mois et demi de préparation sans avoir disputé la moindre rencontre. Les Irlandais, eux, ne connaissent pas ce problème puisqu’ils se sont déjà testés en condition de match la semaine dernière à Edimbourg. « Ils auront un petit avantage sur le rythme au début », explique l’ailier toulousain.
Trinh-Duc : « Ils ne connaissent pas la notion de match amical »
Comme Marc Lièvremont, Declan Kidney fait face à de nombreuses incertitudes physiques au sujet de la paire Brian O’Driscoll-Gordon d’Arcy et du troisième ligne Stephen Ferris. Les trois hommes sont attendus à Dublin samedi prochain. Un test qui pourrait décider de la participation au Mondial des deux derniers. Le sélectionneur s’est préparé à toute éventualité en faisant tourner son effectif avec huit changements effectués dont le retour à l’ouverture de Ronan O’Gara, titulaire pour la première fois depuis le 12 mars dernier. Un choix logique quand on sait que le XV du Trèfle est engagé dans une longue série de cinq matchs amicaux (face à l’Ecosse, la France deux fois, la province de Connacht et l’Angleterre). La défaite face aux Bleus lors du dernier Tournoi des VI Nations (25-22 à Dublin) sera un moteur de leur montée en puissance. « Ce ne sera pas un match amical, surtout contre les Irlandais qui ne connaissent pas vraiment ce mot », conclut François Trinh-Duc. Voilà qui promet.