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Les Bleus soignent leurs maux

Marc Lièvremont

Marc Lièvremont - -

Avant le dernier match du Tournoi face au pays de Galles, samedi (20h45), le XV de France a resserré les rangs et tenté d’évacuer le traumatisme de l’humiliation de Flaminio.

Marc Lièvremont s’est à peine contenu jeudi en conférence de presse, à Marcoussis. Avant la réception du pays de Galles, samedi au Stade de France, dernier round d’un Tournoi voué à revenir au XV de la Rose, sauf faux-pas des hommes de Martin Johnson ce week-end en Irlande, « la tension est palpable » dans le groupe France.

Blessé sur le terrain du stade Flaminio et dans son amour propre par la Squadra, amputé de six joueurs, jugés « démotivés », le XV tricolore s’avance face au Poireau le moral dans les protège-tibias. « Il a fallu remobiliser, a admis le sélectionneur. Les séances de travail ont été intéressantes, mais ça avait été le cas avant l’Italie, alors on verra bien… » Face à des Gallois qui fouleront la pelouse du Stade de France avec la ferme intention de faire chuter le tenant pour la troisième fois, après les performances de l’Angleterre et de l’Italie, Lièvremont parle de « vexation », de « rebond », même s’il admet que « ça ne suffira pas ». 

Le patron des Bleus invoque alors la nécessité de privilégier le collectif, « de ne pas vouloir sauver la patrie tout seul ». Dans une enceinte dionysienne qui pourrait bouder son équipe, le sélectionneur encourage ses hommes « à jouer d’abord pour eux, le public suivra ». Dans un fatalisme teinté de la tentation du repli, le successeur de Bernard Laporte assure n’avoir jamais éprouvé de « moments de solitude » au cours d’une semaine passée à écoper après le naufrage de Flaminio. « La famille du rugby a été solidaire, la ministre n’a pas attendu ces derniers jours pour nous soutenir. » Les critiques de Guy Novès seraient donc un cas isolé.

Lièvremont réfute la comparaison avec Domenech

« Passons ce match, mais même en cas de victoire, ça ne suffira pas à faire taire les critiques. » A entendre Lièvremont, le XV de France avance vers la Coupe du monde au milieu d’une armée de « sceptiques. » « Après le pays de Galles, ce sera une autre histoire. Il y aura trente joueurs, et on aura deux mois de préparation, on sera en vase clos. » La tentation du repli, encore. Invité à s’exprimer sur le bien fondé d’une comparaison avec le Onze de Domenech, Lièvremont s’emporte : « Je vous laisse à vos comparaisons, de toute façon, quoi que je dise ce sera interprété… »

Quel sens aurait une défaite samedi face aux Gallois ? « Ce serait une défaite de plus et on rebondira ! » La 21e plus précisément, sur 35 matches sous l’ère Lièvremont. Il ne restera alors plus qu’une double confrontation avec l’Irlande au mois d’août pour se relancer avant le rendez-vous mondial en Nouvelle-Zélande.

Le titre de l'encadré ici

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Le XV de France contre le pays de Galles : Médard - Clerc, Marty, Traille, Palisson - (o) Trinh-Duc, (m) Parra - Bonnaire, Harinordoquy, Dusautoir (cap.) - Nallet, Pierre - Mas, Servat, Domingo
Remplaçants : Guirado, Ducalcon, Papé, Lapandry, J. Tomas, Estebanez, Yoann Huget
23e homme : Schuster 

LC avec LD