RMC Sport

Les héros fêtent leur Grand Chelem

Le capitaine français peut brandir le trophée. La folle soirée des Bleus ne fait que commencer.

Le capitaine français peut brandir le trophée. La folle soirée des Bleus ne fait que commencer. - -

Un Grand Chelem, ça se fête ! L’équipe de France n’a pas dérogé à la règle et a célébré sa performance jusqu’à tard dans la nuit. Pour certains, le réveil fut difficile...

« Je suis désolé. On ne peut pas être à dix heures au ‘Pousse au Crime’ (ndlr, établissement parisien réputé pour ses troisièmes mi-temps festives) et en conférence de presse à midi... » Marqué par sa nuit mouvementée, Marc Lièvremont s’installe péniblement, et avec quelques minutes de retard, aux côtés de Didier Retière et Emile NTamack pour le traditionnel point presse de fin de Tournoi du staff français. Devant un parterre de journalistes hilares, l’entraîneur des Bleus ne cherche même pas à dissimuler les stigmates de la nuit passée.

Comme ses joueurs, l’ancien troisième-ligne a logiquement tenu à célébrer le 9e Grand Chelem de l’équipe de France. Dans le vestiaire déjà, l’ambiance était à l’euphorie. Alexandre Lapandy chambre ses amis du Sud-Ouest, les inséparables Sébastien Chabal et Lionel Nallet échangent leurs vues sur les SMS reçus. Quant à Imanol Harinordoquy, il compte ses points de suture : « Dix, comme le nombre de points inscrits par les Anglais ! », se marre le grand Basque.

Simon Shaw protège la tireuse à bière

Il est 0h40 quand la joyeuse bande quitte le Stade de France, direction l’espace des partenaires, à deux pas du l’enceinte, pour le banquet d’après-match. Français et Anglais ont enterré leur rancœur. Dans une ambiance de fête, les joueurs des deux équipes se mêlent joyeusement, avec dans le rôle du barman, et donc du responsable de la tireuse à bière, le patibulaire deuxième-ligne des Wasps, Simon Shaw.

Escorté par les forces de l’ordre, le groupe français se rend ensuite à son hôtel, près de la Gare Saint-Lazare. Chabal bavarde avec les policiers, l’air chambreur. A 2h30, certains décident de rester au bar. D’autres (peu nombreux) montent dans les chambres. Quant au gros des troupes, il se rend sur les Champs-Élysées dans un célèbre établissement nocturne avant, pour les plus vaillants guidés par Marc Lièvremont, de prendre le chemin du VIe arrondissement, celui de la « rue de la soif », où les célébrations se poursuivront jusqu’en début de matinée. Certains passeront carrément de l’autre côté du comptoir, s’improvisant barmen avec un certain brio…

Un Mac Do pour finir

Pas étonnant donc d’assister à une difficile mise en route dans la foulée. Il est 11h15 quand les Bleus se présentent l’un après l’autre dans le hall de l’hôtel. Les traits sont tirés. Les yeux cernés. Sébastien Chabal et William Servat discutent autour d’un verre d’eau. Quelques supporters présentent photos, billets, mini ballons et maillots pour un autographe. Les familles attendent patiemment. Le temps pour Marc Lièvremont de réunir ses hommes pour un petit debriefing aux allures d’au revoir. Mathieu Bastareaud et Dimitri Szarzewski sont en retard. François Trinh-Duc et Nicolas Mas, partis quelques minutes plus tôt, manquent à l’appel. L’ouvreur montpelliérain s’est d’ailleurs entretenu avec Emile NTamack avant de s’engouffrer dans un taxi. L’entraîneur des lignes arrière en fera de même avec les autres jeunes du groupe avant de se rendre à la conférence de presse.

C’est l’heure de se séparer. Alors que Clément Poitrenaud et Imanol Harinordoquy quittent la capitale avec leur compagne, les Clermontois Lapandry, Malzieu et Pierre se retrouvent dans un fast-food américain. Au menu : frites, hamburgers et boissons gazeuses. Un écart momentané, et largement pardonné.

P.Ta., J.R. et L.D.