Lièvremont : « Je ne comprends pas »

Marc Lièvremont - -
Marc Lièvremont, quels sont vos premiers mots après cette défaite ?
C’est difficile de trouver une explication rationnelle à cette débâcle. On a joué contre une équipe d’Australie exceptionnelle. Malgré une première mi-temps pleine de courage, il est assez compliqué de comprendre comment on peut prendre une cinquantaine de points en une demi-heure. Je veux bien assumer cette énorme défaite. J’ai un groupe de qualité, qui vit bien, qui travaille bien, qui a une grosse marge de progression. Mais c’est au-dessus de mes forces d’expliquer l’inexplicable.
Vous avez effectué très tôt des changements. Vous pensiez que votre équipe serait vite dans le rouge et que vous manqueriez de solutions ?
On se doutait de l’intensité et de ce rythme énorme. On travaille sur le jeu australien depuis de nombreuses semaines. Les Wallabies pratiquent un rugby exceptionnel. Il était prévu qu’on fasse des changements assez tôt quelque soit le scénario du match.
Qu’est ce que cela remet en questions dans vos choix ?
De la même manière qu’il est difficile d’expliquer cette énorme défaite, je ne sais pas. Le choix des joueurs peut-être, la stratégie, le projet de jeu… Des grosses défaites j’en ai subi un certain nombre. A chaque fois on a su rebondir. Parfois, c’était un contexte défavorable, pas là. Je pars du constat initial qu’on a un groupe de qualité. Mais trouver des solutions, trente minutes après la fin du match, c’est compliqué. J’aimerais qu’on prenne le temps. J’espère qu’on le prendra avant que tout le monde reparte en club, pour trouver des embryons de solution. Tout le monde échange, tout le monde s’implique… Mais là, je ne comprends pas.
Est-ce qu’à un an de la Coupe du monde, les Français peuvent rattraper leur retard ?
Quelle que soit ma réponse, elle sera déplacée. En 2009 face à la Nouvelle-Zélande (défaite 39-12), il n’y avait pas eu beaucoup de choses positives. Aujourd’hui, aussi, il est difficile d’en trouver.