Lièvremont : « Les joueurs se rendent compte de la chance qu’ils ont »

Marc Lièvremont dévoilera sa liste le 22 août prochain - -
Marc, le match face à l'Irlande, ce samedi (20h45), fait-il office de premier test pour vos joueurs ?
Les bagages sont faits pour onze jours (matches face à l’Irlande à Bordeaux le 13 août puis à Dublin le 20 août, ndlr) avant de faire ceux pour la Nouvelle-Zélande. On attend beaucoup de ces matches de préparation, peut-être trop. Il reste encore un mois de préparation pour peaufiner et progresser. Mais on a le sentiment que les deux matchs contre l’Irlande lancent véritablement la compétition.
Vous allez dévoiler votre liste de 30 joueurs le 22 août prochain, comment appréhendez-vous ce moment ?
C’est un rendez-vous important. Même s’il y a des orientations qui se dessinent, ce n’est pas figé. Le timing de mon annonce va dépendre de l’état de santé des blessés mais, administrativement, je suis obligé de donner mon groupe de 30 joueurs le 22 août.
« La dynamique est là »
Où en sont les blessés ?
Nous sommes contents. Imanol Harinordoquy a dû attendre trois semaines avant de reprendre l’entraînement, Fulgence Ouedraogo aussi. Fabien Barcella était aussi revenu à 100% mais il a mal au biceps depuis quelques jours... On a eu divers soucis. Cela a été lourd à porter mais cela a aussi favorisé une sorte d’émulation car aucun blessé n’a été mis de côté. Nous sommes en passe de réussir notre pari.
Comment le départ de Yoann Huget a-t-il été ressenti par le groupe ?
Cela s’est fait progressivement. J’étais au courant depuis quelques temps des trois manquements de Yoann et de cette procédure administrative qu’on ne connaît pas forcément. J’espère que le cas de Yoann va servir d’exemple pour tous les rugbymen français quant au sérieux et au professionnalisme qu’il faut avoir dans ce type de procédure, qui est le cheval de bataille de l’AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) et de l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage, ndlr). Les joueurs ont été abasourdis, preuve qu’eux aussi ne connaissent pas les tenants et les aboutissants. Mais j’ai le sentiment qu’au-delà du cas de Yoann, la dynamique est là et les garçons ont su se ressaisir et faire la part des choses. Ils se rendent compte de la chance qu’ils ont de jouer cette compétition.