Lièvremont : « Tu m'emmerdes avec ta question... »

Marc Lièvremont - -
Marc, comment expliquez-vous les difficultés de votre équipe en mêlée lors de ce match ?
Ils nous ont pris très souvent à l’impact. Trop, à mon sens. C’est l’une des forces du paquet d’avants néo-zélandais. On doit être à la limite sur les commandements. Ils ont pris l’impact systématiquement. Quand on a voulu le faire, on a pris des bras cassés. On connait évidemment la qualité et la densité de William Servat. Quand il est entré, il y a eu du mieux. Mais ça a été essentiellement un problème d’impact.
Vos joueurs ont-ils souffert sur le plan physique ?
Qu’on ne me dise pas qu’on a craqué physiquement, que c’est au bout de séquences interminables que les Néo-Zélandais nous ont fait péter (sic). Dès qu’il y a eu une faute technique individuelle, un décrochage, un plaquage raté, il y a eu essai. On en a pris trois en un quart d’heure (et même dix minutes, entre la 11e et la 21e, ndlr). Pour une équipe qui sort d’une année compliquée, on a évidemment craint le pire. Après, c’est difficile de garder une forme de sérénité quand on sent qu’on peut craquer assez rapidement.
Voyez-vous quand même des motifs de satisfaction ?
Malgré tout, on ne s’est pas désuni. Même si ça a été facile pour les Néo-Zélandais avec l’avantage au score. On a déjà connu ce type de scénario. Ils ont géré le match en deuxième mi-temps, ils ont anticipé sur nos lancements de jeu. Ils nous ont contrariés à leur guise, contrés quand ils le désiraient. Mais oui, il y a de la progression.
Pensez-vous toujours avoir les moyens d'être champion du monde ?
Tu m’emmerdes avec ta question, d’accord ? On vient d’en prendre 40, donc elle est tordue. Je l’ai dit, on va penser à la qualification. Ça te va comme ça ? (regard courroucé)