Michalak, meilleur joueur de l’année ?

Irrésistible en club comme en sélection tout au long de la saison, Frédéric Michalak fait logiquement partie des quatre nominés au titre de meilleur joueur IRB de l’année, qui sera annoncé ce lundi à Londres. Sans prétention de sa part.

Des prestations de haute volée avec les Natal Sharks, dans l’hémisphère sud. Pour commencer. Des sorties tout aussi remarquables et remarquées sous le maillot toulonnais, depuis le début de la saison de Top 14, pour continuer. Et trois copies prodigieuses lors de la tournée de novembre, pour conclure, enfin. Attention, talent ! A l’heure de se pencher sur l’année 2012 de Frédéric Michalak, c’est la maestria du demi d’ouverture ou demi de mêlée de Toulon qui ressort. « Il a fait une très belle tournée, tant au pied, qu’au niveau de la gestion et de l’investissement, avance Philippe Saint-André à l’heure d’évoquer le joueur qu’il a réinstallé en équipe de France. C’est un créatif. C’est ce qu’il a fait lors des deux premiers tests. Contre les Samoa, il a été gestionnaire, taulier. Il a bien su gérer l’équipe, surtout dans nos temps faibles. »

De retour dans le paysage tricolore depuis sa titularisation lors du deuxième test-match du printemps face à l’Argentine (49-10, 19 points à son actif), Michalak n’a pas déçu. Le pari de Philippe Saint-André a remis ça contre l’Australie (33-6, 18 points et décisif pour Fofana), les Argentins (39-22, 24 points) et enfin, les Samoa (22-14, 19 points dont un essai). Ajoutez à cela des feuilles de route autoritaires en Top 14 et la présence de Michalak parmi les quatre nominés pour l’élection du joueur IRB de l’année, aux côtés des Néo-Zélandais Richie MCaw et Dan Carter ainsi que de l’Anglais Owen Farrell est totalement justifiée.

Michalak : « Ma meilleure saison »

« Il enchaine les bons matchs et il enchaine les saisons en plus, il en a fait une et il en a attaqué une autre, rappelle son entraîneur à Toulon, Bernard Laporte. Ça me semble logique qu’il soit nominé. » Suffisamment pour gagner ? L’intéressé reconnait avoir franchi un véritable palier cette saison… ou plutôt cette année. « De toute ma carrière professionnelle, ça a été ma meilleure saison. J’ai fait une année pleine, j’ai disputé deux finales (Currie Cup et Super 15, ndlr) avant d’enchaîner avec Toulon et le XV de France. C’est gratifiant bien sûr d’être nominé pour ce prix. Ça a de la valeur, c’est une forme de reconnaissance. Je mesure aujourd’hui le travail effectué pour revenir à mon meilleur niveau. Preuve que le travail paie. »

Reste plus qu’à brandir ce prix. A condition pour cela d’avoir son invitation pour la cérémonie londonienne, ce qui n’est pas le cas de Frédéric Michalak. Le joueur n’a pas reçu de « flyer » de la part de l’IRB et confiait samedi ne pas connaitre la date de la remise du prix. Une façon comme une autre de lui signifier qu’il ne serait, sûrement, pas ledit vainqueur du trophée. « J’ai déjà fait une bonne saison donc je suis content » se défend le chef d’orchestre des Bleus. « Fred m'aurait prévenu, quand même, s'il allait à Londres chercher un prix, non ? Je crois qu'il sera avec nous lundi à Toulon », glisse pour sa part Bernard Laporte. A moins qu’une jolie surprise ne l’emporte vers l’Angleterre…

AD avec FGe