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Mort d’Aramburu: le récit glaçant d’un témoin de la bagarre qui a précédé le meurtre

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Un témoin de la bagarre ayant précédé le meurtre de Federico Martin Aramburu, le 19 mars dernier, a livré à L’Equipe son récit glaçant. Il assure notamment avoir été marqué par la violence de Loïk Le Priol, l’un des deux suspects.

Plus de deux semaines après le drame, il assure s'être refait le scénario "25 000 fois dans sa tête". Ce mardi, un témoin de la bagarre ayant précédé le meurtre de Federico Martin Aramburu a livré à L’Equipe le récit de l’altercation qui a eu lieu le 19 mars dernier entre l’ancien rugbyman (accompagné de son associé Shaun Hegarty) et le duo Loïk Le Priol-Romain Bouvier, les deux hommes soupçonnés du crime.

Il est peu avant 6 heures du matin quand il est réveillé par des cris et des insultes dans la rue. Des troubles si importants que plusieurs voisins se rendent à leur fenêtre pour assister à la scène qui "ne dure que quelques secondes."

Un affrontement violent. "Aramburu tombe très peu de temps au sol, relate ce témoin. L'intervention des mecs du bar d'en bas est immédiate. Pendant quelques secondes, tout le monde tape tout le monde. J'ai déjà vu des bagarres, mais là ce qui est surréaliste, c'est la détermination d'un des gars (...) Je voyais Aramburu à terre et je me souviens me dire qu'il se prend des putains de droite. Il se relève. Il vient de se faire défoncer et il ne cherche même pas à rendre les coups." Le témoin estime par ailleurs que les deux suspects "s’en sont pris à Aramburu parce que Hegarty leur faisait trop peur" à cause du physique d’armoire à glace de ce dernier.

"Des bastons, j'en ai vu, mais là, c'est bizarre, c'est la première fois que j'avais le pressentiment que ça pouvait partir plus loin"

"À un moment, les deux gars (les suspects) sont repoussés dans la rue de Buci. Là, je me souviens de voir un type retenir Le Priol qui tente de sortir à plusieurs reprises un truc de sa poche ! J'ai voulu crier, je ne l'ai pas fait. Je me suis dit 'ils vont me prendre pour un taré'. Je me suis dit au pire c'est un couteau. Des bastons, j'en ai vu, mais là, c'est bizarre, c'est la première fois que j'avais le pressentiment que ça pouvait partir plus loin. Il (l'agresseur suspecté) paraissait tellement déterminé. Personne ne semblait pouvoir le calmer."

Le témoin n’a pas assisté au meurtre de l’ancien rugbyman après avoir refermé sa fenêtre après les heurts. "Il semblerait que tout le monde rentre chez soi. Les serveurs sont en train de ranger le bar", indique le témoin qui retourne se coucher. Juste après avoir retrouvé son lit, ce dernier entend les six coups de feu portés à Federico Martin Aramburu, qui provoqueront la mort de l'Argentin.

FG