Papé : « Je ne changerai pas »

Pascal Papé - -
Pascal, que représente pour vous le fait d’être capitaine pour cette tournée ?
C’est évidemment une énorme fierté, un grand honneur et beaucoup de joie, de bonheur, d’émotion. Mais ce n’est pas quelque chose qui va me faire changer de caractère ou jouer un rôle. Si on m’a choisi, c’est pour l’homme que je suis. Je ne changerai pas.
En juin 2007, vous étiez capitaine sur le terrain pour deux tests en Nouvelle-Zélande (perdus 11-42 et 10-61) et ça s’était mal passé ensuite puisque vous n’aviez pas été retenu pour la Coupe du monde…
Oui, mais je ne suis pas sûr que ce soit cette tournée qui m’ait fait manquer la Coupe du monde. C’était ma saison en globalité. Je ne réalisais pas de très bonnes performances. C’était un autre contexte, avec une équipe remaniée. Mais je ne regrette pas. C’était une super expérience, avec plus de responsabilités. J’ai grandi. Aujourd’hui, j’ai la maturité et je ne me prends pas la tête. Je le ferai avec énormément de plaisir.
Cette tournée en Argentine, avec deux matchs à Cordoba (16 juin) et à Tucuman (23 juin), ressemble-t-elle à un traquenard ?
Ce sont deux villes qui sont particulières, où ils savent bien recevoir les équipes adverses. J’entends à gauche et à droite qu’on va affronter une Argentine bis. On n’y va pas du tout dans cet état d’esprit. On va jouer l’équipe d’Argentine. C’est très important pour nous. Il faut vraiment qu’on gagne ces deux tests, pour la confiance, pour le classement mondial (la France est 6e, ndlr). Il y a plein de choses qui entrent en compte. Et il faut donner une spirale positive et commencer à enchainer les victoires. Une grande équipe, elle grandit dans la victoire et la performance.
« On m’a donné une mission »
Quel sera votre message pour les plus jeunes du groupe ?
Quand je suis arrivé, il y avait Fabien Pelous, Serge Betsen, Olivier Magne, de grands joueurs. Ils ont donné l’exemple naturellement, sans non plus trop en faire. Je pars du principe que si on doit aider les jeunes, c’est dans l’exemple à donner. Les beaux discours, les belles paroles, ça ne remplace jamais les actes sur le terrain.
Pensez-vous déjà à rester capitaine ?
Je n’ai pas la prétention de vouloir le poste sur la durée. On m’a donné une mission. Je vais prendre beaucoup de plaisir à la réaliser. Je veux que ça se passe de la meilleure des façons pour que ça soit un grand souvenir et un grand moment pour moi. Je crois que Thierry (Dusautoir) est un très bon capitaine, un capitaine d’exemple. C’est ce qui compte pour les autres. C’est le premier à donner l’exemple sur le terrain et derrière, on suit.