Papé : « Joubert en a décidé autrement…»

Invité du Moscato Show mardi soir, Pascal Papé est revenu sur la finale perdue en finale de Coupe du monde face aux All Blacks (7-8). Selon le deuxième ligne du Stade Français, tout a été fait pour que la Nouvelle-Zélande soit sacrée championne du monde. L’arbitre de la finale, Craig Joubert, est clairement dans son viseur.

« Pascal, comment avez-vous vécu cette finale perdue sur le fil face à la Nouvelle-Zélande ?

C’est compliqué. S’il y a bien un match qu’on méritait de gagner, c’était cette finale. Donc c’est dur. Autant sur la demi-finale contre le pays de Galles, ce n’était pas le cas. Mais lors de la finale, Mr Joubert en a décidé autrement. Depuis le début du Mondial, j’avais l’impression qu’il voulait vraiment que les Blacks gagnent cette Coupe du monde chez eux. Au final, c’est bien ce qui est arrivé. Ça me fait penser à l’Afrique du Sud en 1995. En plus, il y avait un pays avec 50% de déficit, un tremblement de terre, la marée noire... Si les Néo-Zélandais perdaient en finale, le taux de suicide allait sérieusement augmenter (rires).

C’est quand même une belle satisfaction d’avoir contrarié le champion du monde….

Oui, en finale, on les a bougés. Je crois qu’ils ne méritent pas de gagner. Ils ont simplement été bons contre l’Australie en demi-finale.

Dans les colonnes de Midi Olympique, Imanol Harinordoquy n’a pas ménagé Marc Lièvremont. Qu’en pensez-vous ?

Mon sentiment, c’est que les choses qu’on avait à lui dire, on lui a dit. Je crois qu’on n’ira pas plus loin. Donc ça ne sert à rien de balancer maintenant alors que la Coupe du monde est finie. Mais on lui a fait comprendre que sur l’histoire des « sales gosses », on était tous énervés parce que ce n’est pas le cas. On est passé un peu pour des gosses de riches alors que c’est totalement faux. Mais il ne faut pas en rajouter. Là, c’est fini. De toute façon, il n’est plus sélectionneur. Il faut donc passer à autre chose.

A quel moment, vous êtes-vous pris en main ?

Après la défaite contre les Tonga (19-14), tout le groupe a senti le besoin de prendre les choses en main. Pour réagir ensemble, il fallait que ce soit l’équipe qui le fasse. Et on s’est tous dit : ‘On va éviter de passer pour des cons et de se faire sortir dès les quarts de finale’. Voilà comment ça s’est passé…