Papé : « Les dents qui rayent le parquet »

- - -
Mar Liévremont vous a qualifié d’« incontournable ». Quelle est votre réaction ?
Je suis très content de pouvoir démarrer le match. Il m’est arrivé tellement de mésaventures sur le plan physique depuis un an que je savoure énormément cette titularisation. Il ne faut pas que je me trompe d’objectif. A moi de rendre la confiance qu’on me transmet aujourd’hui.
Vous revenez en Nouvelle-Zélande, deux ans après une véritable débâcle (61-10). Etes-vous revanchards ?
Ce n’est pas spécialement une revanche. Ca n’a rien à voir avec cette dernière tournée. Cette année on vient avec nos meilleurs joueurs pour jouer les Blacks. Il y a deux ans, on était là pour limiter la casse et ne pas entrer dans le Guinness des records (ndlr : comme la plus grosse défaite de l’histoire). Je vais avoir une grosse envie car je n’ai pas joué depuis longtemps avec l’équipe de France. J’ai les dents qui rayent le parquet.
Vous vous souvenez des sensations sur le terrain ici en Nouvelle-Zélande ?
Bien sûr, j’ai joué cinq fois contre les Blacks dans ma carrière. A chaque fois, ce sont des matchs très durs, avec une énorme intensité où chaque impact fait mal. Ce sont quand même les meilleurs matchs à jouer car on vient toucher ce qui se fait de mieux dans le monde. Aujourd’hui, on a un super challenge à relever. On a tout à gagner. Il va falloir un état d’esprit de guerrier et ne rien lâcher. On doit croire en nos forces, être costauds en défense et en conquête.
Pourquoi la France compte-t-elle si peu de victoires ici ?
Si on n’a pas beaucoup gagné ici, c’est qu’ils ont toujours eu des équipes très fortes et qu’il est difficile de s’imposer chez eux. On a la chance de pouvoir gagner une quatrième fois contre eux, on ne va pas s’en priver.
On dit des Blacks qu’ils sont moins bons. Vous y croyez ?
Non, même avec certains cadres absents, il reste de grands joueurs, avec un collectif très huilé. Ca ne va pas changer grand-chose. Leurs remplaçants vont être très bons. Il ne faut pas prendre en compte leurs absences.