Parisse: "Je me pose beaucoup de questions sur mon avenir"

EXCLU RMC SPORT - Invité de Direct Laporte, ce lundi sur RMC, le capitaine du Stade Français et de l’Italie, Sergio Parisse (32 ans), a reconnu s’interroger sur son avenir en sélection. Un choix en grande partie lié à son futur en club, lui qui arrive en fin de contrat à Paris.

Sergio Parisse, le Stade Français a battu le leader clermontois ce week-end (14-9). Vous revenez et l’équipe gagne : y a-t-il une Parisse-dépendance ?

C’est vrai que je le dis aussi parfois avec l’équipe d’Italie : je suis conscient d’avoir une influence positive dans le groupe, notamment au club. Ça me fait énormément plaisir mais le rugby est un sport collectif. Je suis un peu le leader de cette équipe. J’essaie de tirer le meilleur de chacun pour la réussite collective. Mais le collectif passe toujours devant l’individu, je suis très convaincu de ça.

Allez-vous continuer avec l’Italie ?

Bonne question. Je suis en fin de contrat et je suis en train d’évaluer les différentes possibilités pour l’avenir. Je me pose des questions. Cette Coupe du monde n’était pas très facile pour moi. J’ai joué un match un peu à l’arrache contre l’Irlande, avec un mollet pas à 100%. C’était ma quatrième Coupe du monde, j’ai eu beaucoup de sélections avec l’Italie, j’ai pris énormément de plaisir. Maintenant, à 32 ans et en fin de contrat avec mon club, je me pose beaucoup de questions. Plusieurs équipes se sont intéressées à moi et le sujet de l’équipe nationale se pose toujours. Ce sont des choses que je suis en train d’analyser.

Etait-ce votre dernière Coupe du monde ?

Très probablement. Après, je ne ferme pas la porte. Mais c’est vrai que c’est une préparation difficile au niveau physique, intense. Avec l’Italie, on avait fait trois matches de préparation, deux contre l’Ecosse et un contre le pays de Galles. Je n’ai pas joué les deux premiers matches et en moins de 60 minutes contre le pays de Galles, je n’ai pas eu de chance. Ça a été un match noir pour plusieurs joueurs… Pour moi, la Coupe du monde a été très difficile. J’ai réussi à accrocher le match contre l’Irlande et on sait comment ça s’est fini (courte défaite 16-9, ndlr).

« J’aimerais aider le groupe dans son parcours vers la prochaine Coupe du monde »

Si vous continuez en sélection, ce sera pour aider les jeunes ?

J’espère jouer au moins un ou deux ans de plus en équipe nationale pour essayer d’aider la prochaine génération à faire le premier pas vers la Coupe du monde. Après, ça dépendra beaucoup de mon avenir, du club où je jouerai la saison prochaine. En tout cas, dans mon esprit, j’aimerais bien aider le groupe dans son parcours vers la prochaine Coupe du monde. Après on verra.

Le beau parcours des Pumas dans ce Mondial vous laisse-t-il des regrets, vous qui auriez pu jouer pour l’Argentine ?

Pas du tout de regrets mais beaucoup de satisfaction parce que l’Argentine est un exemple d’humilité, qui a réussi à énormément progresser et à prendre une autre ampleur en jouant le Four Nations. Ils ont été séduisants dans leur façon de jouer. On avait l’habitude de les voir forts en mêlée et en conquête mais avec un jeu d’occupation au pied. J’ai vraiment été étonné, notamment dans ce match face à l’Irlande (victoire 43-20 en quarts) : un match très intéressant dans le contenu, beau à voir. Ils méritent largement d’être aujourd’hui une des équipes les plus fortes au monde.