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Philippe Saint-André : « Quand même des choses positives »

Philippe Saint-André

Philippe Saint-André - -

Lucide sur la prestation des siens et leur manque de réalisme, Philippe Saint-André a tenu à dresser un bilan positif de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande, achevée ce samedi par une nouvelle défaite (24-9). Pour PSA, tout n’est pas à jeter.

Philippe Saint-André, quel est votre sentiment après cette nouvelle défaite face aux Blacks ?

Que l’apprentissage est douloureux par rapport à l’investissement des joueurs, leur état d’esprit. On n’est pas loin au premier, on n’est pas loin au troisième mais le score est beaucoup trop lourd. On a touché le meilleur niveau. En première période, on oublie 13 points. En seconde, on manque de lucidité, on n’a pas un jeu au pied aussi efficace qu’en première. Il était moins long… On n’a pas su trouvé les touches. Puis on prend encore un essai à dix secondes de la fin. Ces sept points sont très lourds. J’ai dit aux joueurs qu’à la moindre erreur individuelle, collective, à la moindre erreur de placement, on serait punis. Il faut garder ça en tête, s’améliorer, bosser et penser à ça pour le premier match face aux Néo-Zélandais au mois de novembre. On a la chance de les jouer une quatrième fois, cette fois à domicile.

Est-ce que l’indiscipline de vos joueurs en seconde période leur a coûté ce match ?

L’indiscipline… Sincèrement, non. Je ne pense pas que ça a été le cas. La clé, ça a été le manque d’efficacité dans nos temps forts. En seconde période, alors qu’on est à deux points, on joue deux ballons dans nos 30 mètres et on se fait punir. On doit prendre six points…

Quelle est votre analyse globale de ces trois tests ?

Sur le premier, beaucoup de choses avaient marché mais pas la mêlée. Lors du deuxième, c’est la touche qui n’avait pas marché. Aujourd’hui, la conquête a été très bonne. Par contre, on a manqué de maitrise collective et de discipline dans le dernier quart d’heure. Les Néo-Zélandais sont étonnamment très bien disciplinés. Il faut les féliciter. Maintenant, sur les trois matches, au niveau de l’intensité, les joueurs étaient là, alors que la saison a été très longue pour eux. Nombreux d’entre arrivaient aujourd’hui à 40 matches. Sur l’investissement et sur ce qu’ils ont donné, il n’y a rien à dire. Après… Dans le très haut niveau, il n’y a pas de cadeaux, il n’y a pas de pitié.

« Rien à redire dans l’investissement et le combat »

Cette occasion d’essai d’entrée, sanctionnée d’un hors-jeu, aurait-elle pu changer la donne ?

On l’a bien vu à la télévision. C’est un hors-jeu imaginaire. En plus, Wesley se fait prendre par un plaquage à retardement sur un coup gagnant. C’est comme ça… On dit que la roue tourne. Il faut espérer que ce soit le cas. On va continuer à bosser, à s’investir, en essayant d’être beaucoup plus précis. 

Que souhaitez-vous retenir de ces trois matches ?

On avait décidé de voir beaucoup, de joueurs. Il y a eu sept nouveaux capés durant cette tournée. On a vu trois demis d’ouverture. Il y a quand même des choses positives à retenir. Thierry (Dusautoir, le capitaine des Bleus) le dira mieux que moi mais il y a un groupe qui bosse, qui ne lâche rien. Sur le troisième test, en fin de saison, les joueurs ont tout donné. Dans l’investissement et le combat, il n’y a rien à redire même si on finit le match à 14.

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Propos recueillis par Laurent Depret, à New Plymouth