Présidence de la FFR: Pelous n'exclut pas un retour de Lièvremont dans l'opposition

Fabien Pelous - ICON
Le bilan de la gouvernance Laporte
"On ne va pas lister tout ce qui est négatif, car il y en a pas mal. On a un effritement des licenciés, un désintérêt des bénévoles dans nos clubs… et je crois que c’est ça qui importe : redonner au rugby cette connotation positive qui va permettre aux gens de s’approprier le rugby. Là, tout ce qu’on donne c’est : une mauvaise image, momentanée, de l’équipe de France parce qu’on ne gagne pas beaucoup de matchs. On a des flics à Marcoussis. On a des problèmes de gouvernance avec des gens qui démissionnent à la Fédé, etc. Qu’est-ce qu’on donne comme image à l’ensemble de notre rugby et à l’ensemble des amoureux du sport par rapport à ce que doit être le rugby ? Est-ce que le message doit être celui-là ? Moi je ne pense pas. Donc c’est pour ça qu’on essaye de porter une autre voix."
Candidat à l’élection face à Laporte ?
"Non. Moi, j’ai clairement dit que je ne voulais pas le poste de président de la Fédération. Par contre, soutenir une démarche d’opposition et d’opposition électorale, c’est envisageable."
Qui pour prendre le flambeau
"Ce n’est pas encore déterminé. On n’est pas encore dans ce temps-là. On est dans le temps de qu’est-ce qu’il faut faire, comment on s’organise et une fois qu’on aura mis tout ça en ordre de marche, on désignera la personne qui sera représentative du groupe. Et à la limite, peu importe. Ce qui comptera, c’est le message, pas celui ou celle qui représentera le mieux l’état d’esprit du groupe. Peut-être pas quelqu’un d’hyper connu. Mais quelqu’un qui sera représentatif de ce qu’on a envie de dire."
Le départ du groupe de Marc Lièvremont
"C’est la trajectoire de chacun. On connaît tous Marc, il est quand même impulsif. Moi, je ne suis pas certain qu’il ne revienne pas un jour dans l’affaire pour porter des choses. Parce que je suis persuadé qu’il a beaucoup à dire et à porter dans ce groupe-là. Franchement, j’ai trouvé ça très impulsif. Surtout que sur le fond, je crois qu’il est en accord avec beaucoup de choses qui se disent dans ces échanges. Donc je pense que l’histoire de Marc n’est pas encore terminée."
Les causes de ce départ
"Il se murmure beaucoup de choses (notamment un souci intergénérationnel entre lui et Blanco ou Skrela, ndlr). Je crois qu’il faut juste laisser les choses se décanter. L’impulsivité de Marc a juste été à l’origine de ce que j’ai envie d’appeler un arrêt momentané. J’espère encore qu’il nous rejoigne. Et non seulement je l’espère, mais je suis certain qu’il a tellement de choses à nous amener, qu’il reviendra nous voir."
Le rôle de Guy Novès
"On est preneur de toutes les bonnes volontés. Je ne sais pas si Guy a des velléités, mais il paraît évident qu’il a beaucoup à amener de par son expérience, son parcours, son trajet. Ce qu’on veut juste éviter, c’est qu’il soit derrière nous par rapport à une rancœur. Ça, on n’en veut pas tout. On n’est pas dans cette démarche-là de rancœur ou de négativité. On veut juste être positif et amener un message positif. C’est juste la petite nuance que je voulais apporter."
La violence de la campagne
"Violente, elle l’est d’ores et déjà. Je crois que si la campagne est violente, elle le sera unilatéralement. Nous ne sommes pas du tout dans cet état d’esprit-là. Encore une fois, on a envie de porter un message positif. Un autre message. Les méthodes de Bernard Laporte sont les siennes. Et il les assume. Il est comme ça. Nous, on a juste envie d’être différents. On n’est pas obligés d’être cassants, irrespectueux, pour faire une campagne politique. Moi je suis persuadé qu’on peut amener un autre message. Les gens du rugby en ont marre de ce genre de raisonnements, qui sont plus dans le sens négatif de la politique, que de la politique sportive qu’on doit faire, que l’on doit amener, pour essayer de faire grandir le rugby. Et pas de dénigrer l’autre en permanence."