"Après le dry january, c'était la première fois que je buvais", Dakuwaqa implore le pardon de Pagès qu'il a violemment mordu

Masivesi Dakuwaqa, ici le 18 octobre 2024, n'est plus un joueur du Biarritz Olympique depuis l'agression commise sur son coéquipier, Pierre Pagès - @IconSport
C’est un repas censé souder une équipe qui l’a déchirée. Abattu, contrit, torturé par les remords, Masivesi Dakuwaqa dit avoir perdu le sommeil, hanté par le visage lacéré de son coéquipier. Le troisième ligne n’a conservé aucun souvenir de son acte barbare, assure-t-il au quotidien L'Équipe. Une agression d’une violence inouïe dont il est l’auteur, et qui a profondément traumatisé, autant qu’il l’a meurtri dans ses chairs, son coéquipier Pierre Pagès.
"Je ne me souviens de rien", insiste pourtant le Fidjien. En quête de réponses et de pardon, Dakuwaqa se remémore uniquement ce qui a précédé le black-out. "Si je n’avais pas bu, je n’aurais jamais fait ça", assure-t-il à l'Équipe. "J’ai bu trop de bières… Je me suis perdu. J’avais pris de bonnes résolutions pour cette nouvelle année. Après le dry january, c’est la première fois que je buvais un coup pour cette soirée entre nous."
Dakuwqa: "J’ai mordu qui?"
Rien ne lui est resté des conséquences de cette soirée arrosée, des premières tensions avec ses coéquipiers jusqu’à cette agression sur un parking. Agressif, Masivesi Dakuwaqa venait tout juste de pulvériser la vitre d’une voiture stationnée quand il s’est rué sur son coéquipier pour le mordre au visage, rapporte le quotidien L’Equipe. Il s’en est fallu de peu pour que l’agresseur soit soumis à l’aide d’un pistolet à impulsions électriques par les policiers, tellement il était agité et hors de contrôle, ont indiqué à nos confrères des témoins de la scène.
Le joueur se réveillera finalement en cellule de dégrisement. "Sans aucun souvenir", affirme-t-il. "Je me suis dit que j’avais fait un truc pas bien, mais j’ignorais quoi. Quand les policiers m’ont interrogé, je leur ai demandé: 'Pourquoi je suis là, qu’est-ce que j’ai fait?' Ils m’ont dit: 'Vous avez mordu quelqu’un.' Je leur ai demandé: 'J’ai mordu qui?' Là, on m'a montré une photo de Pierre (Pagès) prise sur Google. "Mon Dieu!" Là, je me suis effondré."
Quand le journaliste du quotidien L’Equipe lui présente le visage ensanglanté de son partenaire, qui s'est depuis fait poser une vingtaine de points de suture, Dakuwaqa détourne le regard. Mais c'est bien droit dans les yeux qu'il devra regarder le juge au printemps. Le troisième ligne fidjien sera convoqué le 30 mai prochain dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. En attendant, le troisième ligne fidjien se retrouve sans club, Biarritz ayant annoncé la fin de leur collaboration lundi après-midi dans un communiqué.