Bordeaux-Bègles en Top 14, huit ans après

Bordeaux-Bègles - -
Avec deux finales d’accession remportées dans l’escarcelle, en 2006 et 2009, Albi faisait figure de grand favori, ce dimanche, de la finale d’accession qui l’opposait à l’Union Bordeaux-Bègles. Sauf que les bonnes séries ont, fatalement, toujours une fin (14-21). Elle n’est pas arrivée au meilleur moment pour des Albigeois déterminés à retrouver l’élite, un an après l’avoir quittée. En revanche, pour Bordeaux, qui attendait depuis huit ans et la saison 2002-03 de faire ses retrouvailles avec l’élite, le timing ne pouvait pas être mieux trouvé, vu l’impressionnant envahissement de terrain survenu au coup de sifflet final de M. Berdos. « C’était un rêve, un objectif. Ce que les joueurs et le public vivent aujourd’hui, c’est unique », raconte, heureux, le président Laurent Marti.
Le sourire après la grimace pour le dirigeant bordelais. Car en première période, son équipe souffre. Le ballon et le jeu sont albigeois, à tel point que le SCA finit par planter une banderille dans l’en-but adverse, signée van der Westhuysen (36e). « J’ai eu très peur, confie Marti. Puis, quand j’ai vu la hargne qu’avait les joueurs en seconde période… il n’y a que nous qui l’avons à ce point-là. Il aurait fallu un grand malheur pour que nous ne gagnions pas ce match. » Julien Rey (56e) et Vungakoto Filimone Lilo (65e) se chargent d’écarter ce sinistre présage. Et d’expédier l’Union Bordeaux-Bègles parmi l’élite.
L’UBB avec Lyon en Top 14 la saison prochaine, voilà qui promet à l’exercice 2011-2012 un plateau riche en grandes villes. Mais être parmi les ténors ne suffit pas à Laurent Marti. « Ce n’est pas un aboutissement, martèle-t-il. Si on nous aide, on ira beaucoup plus haut, j’en fais l’engagement. Il faut que tout le département se réveille. On n’a pas le droit de gâcher ces quatre années de travail et de sacrifice. Il ne faut pas s’arrêter là. » Bordeaux a déjà une nouvelle finale à gagner.