Clémence pour Chabal

Sébastien Chabal - -
On attendait de voir si sa notoriété plomberait ou non la sanction. Cela n’aura pas été le cas. Convoqué devant la commission de discipline de la Ligue, ce vendredi matin à Paris, à la suite du coup de poing asséné au joueur d’Agen Marc Giraud, à l’occasion d’un match de Pro D2 avec le LOU mi-décembre, Sébastien Chabal a été traité comme n’importe quel autre rugbyman devant rendre compte d’un tel geste. Pour lutter contre le jeu dur, le règlement prévoit une suspension allant de deux à cinquante-deux semaines. La jurisprudence, elle, tournait plutôt autour d’un plancher à trois semaines et un plafond à huit.
Chabal requalifié le 27 janvier
Résultat ? La peine plancher, trois semaines, mais pas plus. Vingt-et-un jours de suspension pour Sébastien Chabal qui prennent effet au lundi 6 janvier et verront le joueur lyonnais être requalifié le 27 du même mois. Après avoir craint que la commission fasse de lui un exemple, et lui inflige une sanction égale ou supérieure à huit semaines qui aurait précipité sa fin de carrière, l’ancien international va finalement pouvoir profiter de ses derniers mois de rugbyman au LOU.
« On aurait pu craindre le pire ça se finit bien, c'est clément, juge Denis Charvet, membre de la Dream Team RMC Sport. La problématique était de savoir si la commission de discipline allait juger l’homme ou la star Sébastien Chabal. En l’occurrence, ils ont pris une sage décision. Le pire pour Sébastien aurait été de terminer sa carrière là-dessus aujourd’hui. Il ne le méritait pas car c’est quelqu'un d'extrêmement gentil et un joueur qui a été exemplaire tout au long de sa carrière. Il n’a pas eu beaucoup de cartons jaunes ou rouges. Il a été jugé et suspendu trois matches donc il y a eu sanction et c'était mérité car il a fait une faute, un mauvais geste. L’important pour Lyon, c’est de l’avoir jusqu’à la fin de la saison car ils auront besoin de lui s’ils veulent accéder directement au Top 14. C’est une décision juste qui prouve qu’en France, on est sage. Quand les Britanniques nous jugent, ça peut arriver jusqu’à 52 semaines, on l’a déjà vu, mais on a su être intelligent. »
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