Rugby : 180 joueurs attaquent World Rugby en justice pour son inaction contre les commotions

Ancien capitaine du pays de Galles, Ryan Jones a révélé récemment être atteint de démence précoce. Le joueur de 41 ans rejoint une liste qui s'accumule de rugbymans souffrant de problèmes de santé après leur carrière, liés souvent aux conséquences de commotions cérébrales. Un groupe de 180 joueurs attaque désormais World Rugby en justice.
La Fédération anglaise est également visée par la plainte, tout comme celle galloise. Ryan Jones fait partie des plaignants, tout comme l'Anglais Steve Thompson ou le Néo-Zélandais Carl Hayman. Le cabinet d'avocats Ryland représente les joueurs, qui estiment que les institutions ne préviennent pas suffisamment des risques encourus et ne protègent pas assez les acteurs des dangers des commotions cérébrales.
Le groupe veut rendre le rugby "plus sûr"
Ces derniers jours, Joe Marler, 83 sélections avec le XV de la Rose, est revenu sur une anecdote liée à un choc reçu lors d'un match en 2016/ "J'étais dans les vapes et je me souviens qu'après avoir été dans la salle de physio, le responsable des équipements est entré. Je me suis effondré et je n'avais aucun souvenir d'avoir eu des enfants. Cela m'a vraiment fait peur."
Aux Etats-Unis, la NFL, la ligue la plus puissante de football américain, a été contrainte par exemple récemment de payer près d'un milliard de dollars aux différentes victimes. "Mais nous ne demandons pas uniquement de l'argent, a expliqué le cabinet d'avocats. Il s'agit aussi de faire de ce sport un sport plus sécurisé, et de montrer que les joueurs qui souffrent de blessures aux cerveaux doivent obtenir les soins dont ils ont besoin."
Les anciens joueurs, réunis dans cette action en justice, portent donc plusieurs revendications comme le fait d'étudier les conséquences des chocs sur le cerveau. "C'est une bombe à retardement, a estimé l'un des représentants de Rylands. La grande majorité des anciens joueurs que nous représentons aiment le rugby et ne veulent en aucun cas le voir blessé. Ils veulent juste le rendre plus sûr pour que les générations actuelles et futures ne finissent pas comme eux."