Rugby Championship : l’Argentine croque l’Afrique du Sud

Vainqueur de l’Afrique du Sud (37-25) « pour l’honneur », ce samedi à Durban lors du dernier match de Rugby Championship, l’Argentine a impressionné à un plus d’un mois du lancement de la Coupe du monde. Possibles adversaires des Pumas en quart de finale, les Bleus sont prévenus.

Ce qui s’est passé à Durban ce samedi après-midi n’est pas une très bonne nouvelle pour la France. Vainqueurs très convaincants (37-25) en terre sud-africaine lors de la dernière rencontre du Rugby Championship (anciennement appelé Four Nations), les Pumas argentins ont confirmé leur statut de nation à prendre très au sérieux.

Battre les Springboks dans la compétition des quatre grands du Sud, les coéquipiers de Juan-Martin Hernandez n’avaient jamais fait en cinq rencontres. Si d’aventure ils venaient à croiser la route des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde dans un mois (scenario possible, voire espéré), les hommes de Philippe Saint-André devront s’en souvenir.

Triplé de Imhoff

Pour se rassurer et nuancer la démonstration argentine, on pourra avancer l’idée d’une rencontre sans véritable enjeu, si ce n’est la bataille pour la 3e place, et donc d’une équipe sud-africaine démobilisée. Pourquoi pas. L’hypothèse pourrait tenir si l’on ne jetait pas un œil aux CV des Springboks alignés sur la pelouse. Les du Plessis, Coetzee, Burger, Habana, de Villiers, le Roux ne sont pas spécialement connus pour leur goût de la fessée, encore moins devant leur public. Et pourtant.

Acculés dès l’entame, les hommes de Heuyneke Meyer ont été totalement dépassés en défense, concédant quatre essais, dont un triplé de l’intenable ailier du Racing Juan Imhoff. Malgré quelques réactions à l’orgueil, les doubles champions du monde n’auront jamais menacé leurs adversaires au tableau d’affichage. Alors que l’on attendait une journée sans surprise, ce samedi de Rugby Championship aura apporté deux informations majeures. Battue par l’Australie, la Nouvelle-Zélande n’est pas invincible. Et l’Argentine ressemble de plus en plus à autre chose qu’un lointain outsider. 

la rédaction