Rugby: comment la direction de France 2023 organise sa défense après les révélations sur le climat social

Claude Atcher et la direction de France 2023 organisent leur défense après les récentes révélations du journal L’Equipe. Mercredi, le quotidien sportif a publié une enquête dans laquelle plusieurs témoins décrivent le "management de la terreur" de la direction du Groupement d’intérêt public (GIP) France 2023, en charge de la prochaine Coupe du monde de rugby. Quelques heures après ces révélations, la direction du GIP a envoyé un communiqué à plusieurs médias pour s’expliquer.
"Compte tenu des enjeux de la gestion d'un tel événement, le leadership et l'autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap jusqu'à la clôture finale de la Coupe du monde de rugby, écrit notamment le communiqué. L'organisation d'un événement international tel que la Coupe du monde de Rugby implique, de facto, un rythme de travail soutenu dans des délais particulièrement contraints, qui sont la norme dans le secteur de l'événementiel."
La direction du GIP ne nie formellement pas les témoignages
Comme souligné par L'Équipe, M. Atcher, directeur général de la structure, Marie Houzot, cheffe de cabinet du GIP, et Sophie Coste, directrice des ressources humaines, ne démentent pas formellement les témoignages recueillis, "ni dans leur mail de réponse à L'Équipe en amont de la publication, ni dans ce communiqué", écrit le quotidien.
D’après cette enquête, la direction du GIP fait régner la terreur au sein du comité d’organisation, avec des humiliations, des insultes et un management basé sur la peur. Plusieurs salariés, actuels ou passés, témoignent anonymement dans le quotidien du traitement réservé à l’ensemble de l’équipe présente sur place.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a saisi mercredi l’inspection du travail à ce sujet. Dans un communiqué de presse, le ministère indique également avoir saisi le comité d’éthique du GIP "de veiller au respect des valeurs qui doivent fonder un travail collectif". Amélie Oudéa-Castéra souhaite "faire toute la lumière" sur la situation au sein du GIP France 2023.
La Fédération française de rugby a également communiqué mercredi dans la soirée, indiquant vouloir diligenter "dans les meilleurs délais, une enquête sociale". "La FFR s’associe à l’Etat dans sa volonté de faire toute la lumière sur la situation interne", conclut la fédération.