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Rugby fauteuil: l’équipe de France entre dans l’histoire

Le joueur de rugby fauteuil Sébastien Verdin aux Jeux paralympiques de Paris 2024

Le joueur de rugby fauteuil Sébastien Verdin aux Jeux paralympiques de Paris 2024 - ICON Sport

En battant le Danemark 53 à 49 aujourd’hui à La Hague (Pays-bas), l’équipe de France de rugby fauteuil est devenue pour la troisième fois consécutive championne d’Europe. Une performance jamais réalisée jusqu’ici. Les Bleus se sont relevés après la cinquième place aux derniers Jeux Paralympiques. Le numéro 33 des Bleus Sébastien Verdin revient sur ce moment d’histoire.

Sébastien Verdin quel est le sentiment après ce triplé historique réalisé par les Bleus?

C’est historique. Il y a tellement de fierté de ce groupe, du travail qu’on fait maintenant depuis des années. LE travail paye. On écrit l’histoire. Un titre de champion d’Europe c’est énorme. On en gagne trois d’affilée. Personne ne l’a fait . C’est une grande fierté de garder cette coupe chez nous pendant deux ans.

Comment avez-vous réussi à repartir après la déception de la 5e place aux Jeux paralympiques?

C’était dur. Après une paralympiade comme on l’a vécue, la déception de ne pas avoir de médaille, il a fallu relancer la machine. Tout le staff a changé. On a eu un court temps avec le choix du nouveau coach pour travailler et mettre en place des choses. On a répondu présent. Cela explique aussi que l’on a eu un peu de mal sur des matches de poule. On est monté en puissance. On a montré qu’on sait jouer, peu importe le staff. Le toit de l’Europe reste chez nous.

En finale, à l’exception du premier quart-temps, vous n’avez jamais été mené. Dès que vous êtes passé devant au score, vous avez tenu les Danois à distance...

Les Danois sont très forts. Ils jouent très physiques comme nous. Ils ont fait un petit écart au début avec nos deux pertes de balle. On ne s’est pas déconcentré. Au final on a très vite récupéré ces ballons et on a creusé l’écart. L’objectif c’est de montrer qu’on est les maîtres sur le terrain et qu’on tiendra jusqu’au bout. Ca nous a permis de faire jouer les nouveaux pour que tout le monde participe à cette grande fête. On a géré le temps et on l’a fait.

Maintenant, le groupe va essayer de remporter une première médaille en championnat du monde. Que manque-t-il?

D’abord, la fête. On va bien profiter puis on va se remettre au travail. L’Europe, c’est bien, c’est beau mais ça serait bien qu’on ait une médaille mondiale. On a les Mondiaux dans un an à Sao Paulo. On va se remettre au travail pour prendre cette médaille mondiale qui manque à ce groupe. On est à un niveau où la différence se fait sur des détails, la gestion de groupe, la tactique. La régularité c’est ce qui nous manque, ce que font les Etats-Unis par exemple. On va travailler. On a un an pour le faire.

Propos recueillis par Morgan Maury