Saint-André bientôt en bleu de chauffe

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Tout s’est accéléré en moins de 24 heures. Alors que les noms de Fabien Galthié, Guy Novès, ainsi que des tickets Saint-André-Lagisquet et Labit-Travers, circulaient avec insistance en tout début de journée, la nouvelle n’a pas tardé à fuiter. Philippe Saint-André sera bien le nouveau sélectionneur du XV de France à l’issue de la Coupe du monde, en lieu et place de Marc Lièvremont, qui ne souhaite pas, quoiqu’il arrive, briguer un nouveau mandat. Une nomination confirmée à demi-mots dans l’après-midi par Mourad Boudjellal : « Si les choses se passent normalement, c’est lui qui dirigera le destin de l’équipe de France après la Coupe du monde », a affirmé le président toulonnais.
L’ex-roi de la bande dessinée n’a par ailleurs pas caché son empressement quant à la finalisation du dossier. Je veux que ça aille très vite, a ainsi lâché Boudjellal. Il y a un truc qui me stresse, dont j’ai horreur, c’est l’inconnu, de ne pas savoir avec qui je vais bosser demain. J’aimerais que ce soit réglé cette semaine." Le président toulonnais devrait être entendu car, selon nos informations, Philippe Saint-André sera présenté officiellement jeudi, ou plus certainement mercredi à Marcoussis.
Bouscatel : « Un comportement scandaleux »
L’ancien ailier du XV de France devrait être secondé dans sa tâche par un tandem composé de Patrice Lagisquet, actuellement en poste à Biarritz, et Yannick Bru, coach des avants à Toulouse. S’il ne nie pas un rapprochement de la Fédération avec son entraîneur, le président du Biarritz Olympique Serge Blanco réfute tout accord. "Des rencontres sont organisées, il y a des échanges qui sont faits, a reconnu Blanco. Mais Pour l’heure rien ne permet de dire que c’est fait." A Toulouse, le discours du président Bouscatel se veut moins conciliant. "Bru ne nous quitte pas, il est en contrat avec nous encore pour deux ans. Je trouve scandaleux que la Fédération se comporte de la sorte, en contactant un entraîneur sous contrat à durée déterminée, peste-t-il. Il n’y a aucune clause libératoire. Cela ne veut pas dire que ce soit la guerre avec la FFR. Mais il faut qu’elle comprenne qu’il y a des obligations de courtoisie."
A une semaine du départ du XV de France pour la Nouvelle-Zélande, le patron des Bleus, Marc Lièvremont, promet que les manœuvres concernant sa succession n’auront pas d’impact sur le groupe. "Les joueurs connaissent les enjeux, estime Lièvremont. Ils savent que la Coupe du monde sera avec moi. Ce qui va arriver après sera une autre aventure. Pour l’instant, il n’y a aucune incidence." Si la question de la succession de l’actuel sélectionneur est dorénavant totalement ouverte, tous les principaux acteurs du dossier s’accordent sur un point. Il y a d’abord une Coupe du Monde à jouer, et à gagner.