Saint-André : « Déjà un match charnière »

Avant le match à Murrayfield ce dimanche face à l’Ecosse (16h), l’entraîneur du XV de France livre son sentiment sur l’état d’esprit de ses joueurs et sur son adversaire. Une équipe forcément dangereuse dans un stade à guichets fermés.

Philippe, vos joueurs sont-ils impatients de jouer, deux semaines après le report du match contre l’Irlande ?

Dès qu’on est arrivés en Ecosse, avec la ferveur de nos supporters à l’aéroport, à l’hôtel, les joueurs sont montés en intensité au niveau mental. Ça fait longtemps qu’on n’a pas joué avec le report (France-Italie, 30-12, le 4 février, ndlr). Alors oui, les joueurs ont envie de débattre sur le terrain, d’entrer à nouveau dans cette compétition.

Quelles seront les clés de ce match ?

Les Ecossais vont jouer énormément, comme d’habitude. Ils vont vouloir nous fatiguer. Ce sera primordial de bien rentrer dans la partie. S’ils prennent le score, ils prendront confiance. Et si le stade est plein pour la première fois depuis 18 ans, ça veut dire que le peuple écossais pense que son équipe peut gagner. Il faudra absolument être efficace en conquête, marquer dans les temps forts et avoir le moins de temps faibles possibles.

Le rythme de jeu élevé des Ecossais vous inquiète-t-il ?

Lors de leurs deux premiers matches du Tournoi, ils étaient au-delà des 40 minutes de jeu effectif. On a essayé de se préparer en fonction de ça. On devra garder le ballon parce qu’eux savent le conserver sur des temps de quatre minutes. Ils ne vont pas chercher les touches, juste essayer de mettre énormément de rythme.

« Ils ont un peu mal à conclure »

Ils dominent souvent mais gagnent rarement…

C’est vrai, mais ils sont en énormes progrès. A la Coupe du monde, ils ont perdu dans le money time face à l’Argentine (12-13) et l’Angleterre (12-16), une équipe qu’ils ont aussi longtemps dominée en ouverture du Tournoi (6-13). Ils ont un peu mal à conclure les matches et on espère qu’ils auront aussi ce problème dimanche.

C’est le premier de quatre matches en un mois. La victoire est-elle impérative ?

C’est forcément plus simple de commencer ce bloc de quatre semaines par un succès. Ce match est déjà un peu charnière pour nous dans ce Tournoi. Alors on reste uniquement concentrés sur l’Ecosse et on aura bien le temps de penser à nos deux matches à domicile ensuite.