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Gear : « Le but des All Blacks ? Etre meilleurs qu’hier »

Hosea Gear, l'ailier néo-zélandais du Stade Toulousain

Hosea Gear, l'ailier néo-zélandais du Stade Toulousain - -

Sélectionné à 14 reprises avec la Nouvelle-Zélande, Hosea Gear (29 ans) attend avec impatience le test-match entre son pays et les Bleus samedi au Stade de France (21h). L’ailier du Stade Toulousain apporte sa définition d’être un All Black.

Hosea Gear, l’ailier du Stade Toulousain, regardera avec attention le match entre la France et la Nouvelle-Zélande samedi. All Black à 14 reprises entre 2008 et 2012, auteur de six essais sous le maillot à la fougère, il reste un candidat à l’équipe nationale. D’ailleurs, s’il a signé pour deux ans en faveur de Toulouse au mois de juin dernier et qu'il est devenu titulaire (dix matches de Top 14 dont huit comme titulaire, trois essais ; deux matches de Coupe d'Europe dont un comme titulaire), une clause de son contrat lui permet de rejoindre la Nouvelle-Zélande au bout d’une saison. Car s’il a été écarté au dernier moment du groupe champion du monde en 2011, il a toujours l’ambition de jouer la prochaine Coupe du monde, en Angleterre, en 2015. Les All Blacks chez les Gear, on connaît d’ailleurs très bien. Une véritable affaire de famille, même. Son frère Rico, de six ans son ainé et également d’origine maorie, a aussi été international, à 19 reprises pour sa part (11 essais). Après Byron Kelleher et d’autres légendes néo-zélandaises, c’est au tour du néo-Toulousain de présenter « ses » All Blacks. 

Les All Blacks, frères de rugby

« C’est plus qu’un lien. On se considère tous comme faisant partie d’une seule nation. Je pense pourtant qu’il y a beaucoup de cultures différentes en Nouvelle-Zélande. Vous avez des Polynésiens, des Européens, des Maoris… Donc à ce titre, les All Blacks, c’est très spécial : on amène ces cultures-là pour n’en faire qu’une. On essaye donc de bien faire les choses pour les autres, parce qu’on forme tous une famille et surtout un pays. »

Les All Blacks, invincibles perfectionnistes

« On n’apprend pas à haïr la défaite (une seule lors des 31 derniers matches depuis la finale de la Coupe du monde 2011, ndlr). Je pense que les All Blacks essayent plutôt d’être meilleurs chaque semaine. Comment devenir meilleurs, que faire pour ? Et non pas comment ne pas perdre. Donc on voit ça plutôt du côté de la performance de chacun, pour ensuite apporter à l’équipe. Je le répète, on est concentré pour faire mieux chaque jour, chaque semaine. Etre meilleurs qu’hier, que la semaine dernière. C’est généralement le principal but, la ligne directrice pour un All Black et pour un joueur de rugby en Nouvelle-Zélande. »

Les All Blacks, motif de déprime

« Il n’y a pas de conséquences en cas de victoire, car tout le monde attend que les All Blacks gagnent tous leurs matchss. Mais dès que les All Blacks perdent, c’est un jour très triste pour tout le monde en Nouvelle-Zélande. C’est très triste… C’est comme ça, c’est la règle : les succès des All Blacks font souvent avancer et quand ils perdent, ce n’est pas très joyeux. »

Les All Blacks et la peur bleue

« Je pense que jouer contre la France, c’est toujours… dangereux ! Vous ne savez jamais comment les Français vont jouer. Ça va vraiment être un gros match. La dernière fois que les Blacks ont joué la France (23-13, 30-0 et 24-9 en juin, ndlr), c’était la fin de la saison de rugby en France et les joueurs étaient peut-être un peu fatigués… Mais là, il se pourrait que ce soit une tout autre histoire. Je pense que ça va être un match génial à regarder, surtout pour moi. Ça va être spécial, vu que je joue avec tous ces mecs ici à Toulouse. J’espère que ce sera un gros match, un bon match. »

Les All Blacks, une ambition persistante

« Porter à nouveau le maillot des All Blacks ? Je ne sais pas, c’est dur de répondre à cette question actuellement. Je veux juste donner le meilleur pour Toulouse, donner tout ce que je peux. C’est un peu dur de regarder plus loin que ça. Mais je pense qu’il y a une opportunité pour que je rentre à la fin de la saison… Je peux rentrer et tenter de revenir chez les Blacks, avoir ce but. Mais pour le moment, j’apprécie Toulouse et ma famille aussi. Je veux donner le meilleur de moi-même, me concentrer pour tout donner ici à Toulouse. »

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Wilfried Templier