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Rougerie : « Je compte sur ma polyvalence »

Aurélien Rougerie, de trois quarts aile au poste de centre va connaitre une nouvelle carrière chez les Bleus

Aurélien Rougerie, de trois quarts aile au poste de centre va connaitre une nouvelle carrière chez les Bleus - -

Titularisé pour la première fois au centre contre l’Argentine samedi à la Mosson (21h), l’ailier de Clermont espère que sa polyvalence lui permettra d’accrocher le bon wagon pour la prochaine Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.

Aurélien Rougerie, vous allez être titularisé pour la première fois au poste de centre en équipe de France. Quel est votre sentiment ?
J’ai été un peu surpris quand j’ai vu que j’étais dans le groupe France au poste de centre. C’est un bon challenge, à moi de le relever.

C’est une grosse différence avec votre poste d’ailier ?
On n’est plus un finisseur, on est un passeur, un créateur d’espaces. J’essaie de m’améliorer aux côtés de Yannick Jauzion qui est la référence française et bien plus que ça.

Vous sentez-vous prêt ?
Il y a deux ans, les coaches de Clermont m’avaient demandé de jouer au centre pour laisser une place à Julien Malzieu et Napoleoni Nalaga. J’ai eu pas mal de difficultés mais ils m’ont laissé ma chance.

Ne craigniez-vous pas de manquer de repères avec Jauzion, avec qui vous n’avez encore jamais joué ?
C’est possible mais on va pallier ça par de l’énergie et de l’enthousiasme.

La concurrence est rude au poste de centre…
Si je me loupe de trop, ce sera un autre qui prendra la place, c’est le jeu. On a l’habitude de ce genre de situation. Le groupe n’est pas figé, ce sera au staff de se gratter la tête le moment venu. Ça me permet d’être polyvalent, je ne sais pas si ça jouera en ma faveur, on verra bien.

« Les Argentins ne lâchent jamais »

Vous allez étrenner votre nouveau poste face à l’Argentine, votre bête noire (huit succès sur les dix dernières confrontations en faveur des Pumas)…
Non, ce n’est quand même pas notre bête noire mais c’est une très bonne équipe, on s’époumone à le dire à qui veut l’entendre. C’est une équipe difficile à jouer, ce sont des matches qui se gagnent ou se perdent à peu de points. Je me souviens d’une fois où on s’était fait avoir par un cameraman qui n’arrivait pas à voir les essais à ses pieds, et on nous avait refusé un essai à la fin du match. C’est une vraie équipe latine, qui ne lâche rien. On partira à armes égales.

Un succès face aux Pumas serait un signe fort en vue de la Coupe du monde ?
Le signe fort serait d’enchaîner des victoires. Ça passe par l’Argentine mais aussi l’Australie et le Tournoi des VI nations.

Propos recueillis par Laurent Depret et Julien Richard