Solder le passé et préparer l’avenir

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Le contrat du XV de France, ce samedi (20h45) à Montpellier, face à l’Argentine de Contepomi est d’une simplicité : gagner ! A moins d’un an de la Coupe du monde, une nouvelle défaite face aux Pumas, jamais aussi bons que lorsqu’il s’agit de nous surprendre, serait vécu comme un cataclysme sportif. « C’est important de gagner pour emmagasiner de la confiance, admet Lionel Nallet, titularisé en deuxième ligne. Une nouvelle déconvenue contre l’Argentine serait terrible »
L’Argentine est passée maître dans l’art de dominer la France avec sept victoires lors des neuf dernières rencontres dont deux lors de la Coupe du monde en France. La dernière, un cinglant 41-13, au cœur de l’été austral. « On est allé là-bas avec le sentiment de se dire qu’on avait fini notre saison, se souvient Morgan Parra. On s’est complètement trompé. Ce samedi, il faudra avant tout se pardonner soi-même. »
« Avant de préparer un match, on pense forcément aux précédentes rencontres mais il faut éviter de tomber dans la rancœur car cela pourrait nous faire perdre notre lucidité », ajoute le capitaine Thierry Dusautoir. Et montrer autre chose que face aux Fidji, un match où l’on n’a pas appris grand-chose face un adversaire trop faible. Depuis le Tournoi, les Bleus n’ont pas séduit et leur jeu de mouvement n’est toujours pas là.
Chabal devra convaincre en 8
Pour relever le défi argentin, Marc Lièvremont a décidé de reconduire Damien Traille et son coup de pied de mammouth, bien utile pour mettre la pression sur les Sud-Américains. Le sélectionneur lui a adjoint au centre les lourds Yannick Jauzion et Aurélien Rougerie, d’ordinaire ailier, pour conserver au maximum ce ballon mais aussi perforer. « On attend beaucoup de cette ligne de trois quarts française qui allie puissance et vitesse, expérience et jeunesse », confirme Lièvremont qui a aussi armé lourdement sa première ligne avec Mas, Servat et Domingo pour résister aux taureaux de la pampa Roncero, Ledesma et Scelzo, toujours excellents en mêlée fermée.
On guettera aussi les titularisations de Sébastien Chabal à son poste de prédilection en troisième ligne et la première de Yoann Huget à l’aile. L’Argentine a peiné le week-end dernier face à l’Italie (victoire 22-16) mais elle rate rarement ses rendez-vous face au XV de France. « Pour nous, la France représente notre idéal de jeu », note Felipe Contepomi, le demi d’ouverture argentin de Toulon. Mais battre, c’est aussi se positionner avant un possible quart de finale de Coupe du monde dans un an où se soldera le passé. Définitivement.