Affaire Finau Maka : qui dit la vérité ?

Le Toulousain s'est défendu lundi de tout acte de maltraitance envers l'homme qu'il avait hébergé pendant 4 ans. - -
Le Tongien s'est défendu dans une longue déclaration en anglais. « Je n'ai jamais été, je ne suis pas et je ne serai jamais ce genre d'homme », a-t-il dit. Pour lui, il a recueilli Moncef et l'a entretenu contre quelques tâches diverses, « mais il était libre de ses mouvements, je ne l'ai jamais forcé à quoi que ce soit ». Au contraire, Finau Maka avance « sa culture tongienne de l'hospitalité et son idéal chrétien » et affirme, en pleurs, « qu'ayant été immigré tongien en Nouvelle Zélande, je sais ce que c'est de ne pas avoir grand chose dans la vie ». Il affirme que c'est lorsqu'il lui a dit que son contrat avec Toulouse se terminait et qu'il allait devoir partir que Moncef a menacé de porter plainte contre lui. Moncef de son côté dénonce des conditions de logement inhumaines (dans l'abri de piscine sans chauffage, des sardines et des pâtes comme repas quotidien) et un rôle d'homme à tout faire avec des horaires très tardifs. L'avocat du joueur, maître Paola, pense que « ces accusations sont fantaisistes et que c'est une forme de chantage à la plainte ». Et il espère que l'enquête viendra rendre la vérité ». De son côté, l'avocat du plaignant, maître Zerbib, affirme que client a été « traité comme un chien pendant quatre ans et que ces actes sont impardonnables et inqualifiables ». L'enquête suit son cours. A ce jour, aucun joueur du Stade Toulousain n'a été entendu. Le procureur précise que cette affaire demeure encore éloignée du chef d'accusation avancé par l'avocat du plaignant (« esclavagisme moderne »).