Afflelou-Blanco : « Ce derby est un crève-cœur ! »

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Messieurs, ce derby basque a un parfum particulier…
Afflelou : Oui, nous devons gagner si on veut continuer à entretenir l’espoir de respirer. Au-delà du derby, il y a une performance à réaliser dans des conditions qui ne sont pas faciles, en ce moment, pour l’Aviron.
Blanco : C’est la première fois que les deux clubs sont dans une situation aussi difficile. D’habitude, il y a la suprématie qui se joue. Nous sommes passés par des heures compliquées. Nous avons longtemps été derniers. Nous ne sommes pas encore sauvés. Ce match sera un crève-cœur. Si nous gagnions, nous serons dans une position intéressante. Si c’est Bayonne qui l’emporte, l’Aviron se repositionnera. Mais quoiqu’il en soit, rien ne sera définitif.
Quel est l’état d’esprit avant le coup d’envoi ?
Afflelou : Pour avoir passé la matinée dans les rues de Bayonne, la fête est à l’ordre du jour. Le résultat est essentiel pour tout le monde. Mais l’évènement prime sur l’enjeu.
Blanco : Ce sera très difficile de jouer son rugby car le temps est exécrable depuis vendredi. Ce sera un combat. On peut toujours avoir envie de faire la fête, de communiquer et partager, d’être heureux. Les débordements verbaux font partie du derby. Mais nous sommes là pour une raison bien définie : porter tort à l’autre. Il faudra un vainqueur et un vaincu.
Quand on est président, pense-t-on au fait qu’on peut enfoncer le voisin ?
Afflelou : Les liens entre les deux villes et les deux clubs sont fusionnels. Il y a de la passion, de l’amour et de la rivalité. Mais cela reste du sport, une fête. Il y a des choses infiniment plus graves.