Biarritz se paye le champion

Dans une rencontre peu spectaculaire sur le plan du jeu, le Biarritz Olympique a su prendre la mesure d’un Stade Toulousain très peu réaliste samedi (22-17). En réussissant la passe de trois, les Biarrots conservent leur fauteuil de leader.

Dominer n’est pas gagner. Et le Stade Toulousain en a fait la dure expérience cet après-midi à Aguiléra, où il a été battu par le Biarritz Olympique (22-17). Dans un choc des leaders qui n’en était pas un en termes de qualité de jeu, il semblait acquis que les deux équipes allaient s’en remettre à la botte de leurs buteurs pour forcer la décision. Sauf que quand le buteur en question, habituellement irréprochable, connait une grave défaillance, cela devient vite plus compliqué. Alors que son jeune homologue Jean-Pascal Barraque concrétisait pratiquement toutes les opportunités qui lui étaient offertes, Lionel Beauxis vivait lui un véritable cauchemar au pied.

Des pénalités, a priori largement à sa portée, manquées dans des moments charnières, un drop totalement loupé en face des perches sans pressing (51e)… L’ouvreur international n’était pas dans un grand jour ce samedi, entrainant dans sa chute les hommes de Guy Novès. Malgré le manque de réussite de Lionel Beauxis, le match aurait pourtant pu prendre une toute autre tournure peu après le quart d’heure de jeu. Sur une touche concédée en catastrophe par Iain Balshaw à 5 mètres de sa ligne, Vincent Clerc jouait rapidement pour Burgess qui aplatissait (18e).

Un essai refusé qui coûte cher

Mais M. Raynal, estimant que l’ailier international avait joué la touche devant la sortie de balle, refusait l’essai. Une question de quelques dizaines de centimètres. Mais il semblait écrit que les Rouge et Noir ne connaitraient pas la fortune en terre basque. De son côté, le BO a su faire déjouer le champion de France en titre, ne craquant que dans les dernières minutes sur un essai de Vincent Clerc en coin (76e) qui permettait aux Toulousains de décrocher le bonus défensif. Malgré une certaine indiscipline, les Biarrots, sous l’impulsion du jeune duo Barraque-Lesgourgues, a su allier solidarité et réalisme pour faire tomber l’ogre toulousain et réaliser la passe de trois. Le bel été se poursuit pour le leader surprise du Top 14.

Anthony Tallieu