RMC Sport

Bordeaux-Bègles - Toulon, souvenirs, souvenirs…

-

- - -

La 4eme journée du top 14 va fleurer bon la nostalgie. Ce vendredi à partir de 20h, Bordeaux-Bègles et Toulon s’affrontent vingt ans après un match qui avait donné lieu à des débats violents et musclés. Souvenirs, souvenirs…

28 avril 1991, stade Mayol. Toulon reçoit Bègles-Bordeaux. Deux équipes dont le jeu est basé sur l’agressivité et la collision. Comme promis, leur opposition va faire des étincelles : bagarres, insultes, crachats… Un match de gentlemen, quoi ! La violence affichée durant ce huitième de finale de championnat de France va rester dans les mémoires de chacun. Regrets pour certains, souvenirs mémorables pour d’autres. Que reste-t-il de ce match symbolisant le rugby d’autrefois ?
Pour Bernard Laporte, alors capitaine béglais : « J’en ai de très bons souvenirs, car c’était un match particulier. On voulait montrer qu’on était plus cons qu’eux, et il y en avait des cons chez nous ! Mais ce que je retiens, c’est la performance d’Eric Champ ! » Même respect pour l’un des adversaires, André Berthozat : « Ce qui reste, c’est beaucoup d’amitié entre les joueurs des deux équipes… » En revanche, sur la physionomie du match et la violence dégagée lors de cette rencontre, Berthozat nourrit quelques regrets, parlant de catastrophe pour le rugby.

Moscato ne regrette rien

Du côté de l’ancien talonneur Vincent Moscato, les souvenirs de cette rencontre sont partagés, lui qui se délectait de « ce jeu de menaces et de rivalité ». Atténuant toutefois ses propos en prônant l’interdiction d’une telle violence dans le rugby moderne. Mais pour Moscato, cette époque était celle des vrais, des purs, des durs : « La mode voudrait que je regrette la violence, mais je m’en fous ! J’étais heureux de faire ce match, je donnais des coups, j’en prenais deux. Je ne faisais pas le malin, j’avais peur mais je ne regrette rien. Si c’était à recommencer, j’irais les deux pieds en premier ! »
Voilà donc pour les souvenirs de ce match devenu mythique par sa violence et son engagement physique. Un match de guerriers, qui a laissé des traces. Espérons qu’il en soit de même ce soir au Stade Chaban-Delmas, mais uniquement en raison du jeu pratiqué et du spectacle produit.