Boudjellal : « C’était important de garder Jonny »

Jonny Wilkinson - -
Mourad Boudjellal, quel est votre sentiment après la prolongation de Jonny Wilkinson ?
C’est un soulagement. Parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer en route. Il aurait pu changer d’avis. Mais finalement non. Ça s’est bouclé dans les conditions que l’on souhaitait. Le Père Noël avait Wilkinson dans sa hotte, il l’a déposé au pied du sapin toulonnais. J’espère que les deux années supplémentaires (plus une en option) qu’il a signées chez nous seront aussi belles que celles qui sont en train de s’écouler. C’était quelque chose d’important de garder Jonny. Il est unique dans le monde du rugby. Tout a été construit autour de lui depuis deux ans. C’est la pierre la plus importante de l’édifice. Si cette pierre s’en va, c’est tout l’édifice qui peut s’écrouler.
Êtes-vous surpris par son adaptation réussie à la vie toulonnaise ?
C’est surprenant parce que notre mode de vie est totalement antinomique avec le sien. Mais en même temps, Jonny est intelligent. Il a une ouverture d’esprit. Il n’est pas enfermé sur sa façon de vivre. Au contraire, il est très attiré par les gens qui lui sont différents. C’est vrai qu’entre le Méditerranéen et l’Anglais, il y a un vrai écart. Jonny aime ça. Il s’en amuse et je dirais même que ça le fascine.
Va-t-il terminer sa carrière à Toulon ?
On peut le penser. En tout cas, je l’espère. Je ne sais pas jusqu’à quel âge il voudra jouer au rugby. A la fin de son contrat chez nous, il aura 33 ans. Est-ce qu’il voudra faire la Coupe du monde 2015 ? Je ne sais pas. Mais il est vraiment bien à Toulon. Je pense qu’il aura eu deux clubs dans sa vie : Newcastle et Toulon.