Boudjellal : « La gangrène est dans le fruit »

La défaite 17-0 à Mayol face à Clermont a visiblement sonné Mourad Boudjellal. Le bouillant président toulonnais s’interroge sur la pertinence de laisser pendant plusieurs semaines les manettes à un Philippe Saint-André qui récupèrera l’équipe de France après la Coupe du Monde. « Peut-être qu’aujourd’hui le mal est fait, estime Boudjellal. Peut-être que le discours de Saint-André ne porte plus comme il portait avant. Si celui qui te dit : ‘’tu seras privé de dessert et tu te couches à 22h’ n’est plus là le lendemain, tu t’en fous, tu te couches quand tu veux. Là, c’est pareil. On a vu ça à Bordeaux, la gangrène est dans le fruit. Ça veut dire qu’il va peut-être falloir accélérer le rythme. Est-ce qu’il est nécessaire que quelqu’un qui n’a peut-être plus la tête au club reste au club ? On va en discuter. Quand on sait qu’on ne va pas finir la saison avec une équipe, a-t-on encore la même envie ? Philippe n’a plus rien à gagner. Je conçois tout à fait une baisse de libido. Moi je l’aurais. Ce qui l’intéresse aujourd’hui - et c’est légitime - c’est l’extraordinaire aventure dans laquelle il est embarqué. Peut-être qu’à un moment, on est moins concentré. Je n’ai pas de certitude. Mais il faut qu’on reparte sur un projet avec des gens qui feront le début et la fin. »