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Boyet, la bonne pioche de l’Aviron

Benjamin Boyet

Benjamin Boyet - -

Bayonne, leader surprise du Top 14, se déplace ce vendredi soir (20h45) à Toulouse. A la baguette, l’ex demi d’ouverture berjallien devenu le maître à jouer de l’équipe basque.

A 30 ans passés, Benjamin Boyet a surpris en quittant l’Isère. Celui que l’on imaginait enraciné à jamais dans sa région n’avait jusqu’alors pas été plus loin que les quarante kilomètres qui séparent Vienne, sa ville natale, de Bourgoin. Pour rejoindre la côte basque, il a fallu multiplier cette distance par vingt. Dans ses bagages, sa femme et une petite fille Maé de bientôt un an.
Au club depuis trois mois, Boyet est déjà devenu l’un des piliers du leader surprise du Top 14. Et profite de l’ambiance électrique du stade Jean Dauger. « En tant qu’adversaire je connaissais l’entrée sur le terrain qui était phénoménale. Mais lorsqu’on joue pour ce public et cette ville, l’engouement autour d’une rencontre de rugby à Bayonne est exceptionnel. » Heureux d’être là, l’ouvreur apprécie l’art de vivre à la sauce basquaise : « Les gens sont très respectueux du joueur et du bonhomme dans la vie de tous les jours. »

« Les Bleus ? C’est le chat qui se mord la queue »

Sur le terrain, Boyet s’est fondu dans un collectif rugueux à la défense de fer comme l’a encore démontré la victoire face au champion clermontois (18-16) vendredi dernier. Auteur de douze points ce soir-là, sa botte précise y fait merveille. Le départ canon de l’Aviron n’empêche pas Boyet de garder les pieds sur terre. « Le plus important est de ne pas renouveler la saison dernière, ça passe par un objectif minimal qui est le maintien. Mais le club a fait beaucoup d’efforts au niveau du budget et des structures, et veut viser un peu plus haut. »
Mis en lumière par une équipe performante, Boyet pense-t-il à l’équipe de France ? Souvent déçu, celui qui compte cinq sélections à son pedigree préfère éluder la question : «C’est toujours la même rengaine avec moi et les Bleus. Souvent évoqué et jamais appelé ou appelé et pas sur le terrain. C’est un peu le chat qui se mord la queue donc je préfère botter en touche, chose que je sais bien faire sur le terrain… »