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Cassure chez les Basques

Damien Traille

Damien Traille - -

Les quatre points d’avance sur l’Aviron (13e) que se sont offerts les Biarrots ce samedi en gagnant contre Brive (26-11) ressemblent à un précieux joker. Leurs voisins, battus à Montpellier (26-37), restent en danger.

Deux clubs en Top 14 ? Un seul ? Aucun ? Dans deux mois, le Pays Basque sera fixé sur son contingent dans l’élite du rugby français en 2012-2013. Un duel crucial est programmé à mi-chemin de cette stressante course au maintien. Mais le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais se rappelleront sans doute de cette 20e journée au moment du décompte final. Dans leur obsessive quête, les Basques se sont séparés ce samedi. En s’imposant contre Brive (26-11) à Aguiléra, le BO a pris quatre points d’avance sur son voisin, premier relégable et battu à Montpellier (26-37).

Un écart qui n’a encore rien d’insurmontable, mais qui donne de l’air aux joueurs de Serge Blanco, vainqueurs pour la deuxième fois d’affilée après Bègles-Bordeaux (38-13). « En une semaine, ça fait neuf points, presque un tiers de notre total, se félicite Sylvain Marconnet. Ça fait du bien. On savait qu’en gagnant ces deux matchs, on pouvait se donner une bouffée d’oxygène. Même si tout n’a pas été parfait au niveau du jeu, on a réussi à s’imposer. On ne va pas faire la fine bouche. Savourons. »

Afflelou s’en prend à l’arbitrage

Les Bayonnais aimeraient pouvoir les imiter. Mais à six journées de la fin, voir la ligne de flottaison remonter est plutôt du genre à leur donner quelques sueurs froides. « Quand on est 13e, on ne peut pas être serein, reconnait le président Alain Afflelou. Mais je ne suis pas spécialement inquiet. On ne va pas passer notre vie à perdre des matchs à cause d’une erreur arbitrale. C’est humain mais il faudrait que ça tourne. » Didier Faugeron, l’un de ses trois entraîneurs, ne voit pas le problème sous le même angle.

« Je n’ai pas l’impression qu’on se batte véritablement jusqu’au bout pour au moins ramener un point, regrette-il après l’essai encaissé à la 76e minute à Montpellier. Il faut essayer de rectifier certains comportements de certaines personnes. Je ne veux pas qu’on baisse les bras. » « Il est hors de question de lâcher », ajoute le demi de mêlée Cédric Garcia, qui a parfaitement conscience « qu’il va maintenant falloir marquer des points et gagner des matchs ». Depuis sa défaite dans l’électrique derby basque du 29 novembre dernier (19-21), l’Aviron n’a remporté qu’un seul match, le 11 février face au Stade Français (26-20). Le temps presse.