Castres-Montpellier : A qui la belle ?

Romain Martial - -
A force, ils vont finir par prendre un abonnement. Et revendiquer, définitivement, la mention « classique » dans le calendrier du championnat de France. Ce samedi (14h40), Castres et Montpellier vont en découdre en barrages du Top 14. Pour la troisième année consécutive. Toujours à domicile pour le CO, à Pierre-Antoine donc, même si on relèvera la petite infidélité du club tarnais l’année dernière, qui avait délocalisé le choc à Toulouse. Bilan de ses joutes en phases finales ? Un partout (succès de Montpellier en 2011, victoire de Castres en 2012), balle au centre. Et donc une belle à jouer ce samedi, même si pour les Héraultais, l’avantage est pour Castres avant le coup d’envoi. « Chaque année, ils nous reçoivent : c’est ce qui est un peu dérangeant, confie l’entraîneur du MHR Christophe Galthié. Et chaque année, ils nous battent 2 fois et on ne les bat qu’une fois. »
C’est pourtant un Montpellier bien mûr qui se présentera à Pierre-Antoine, fort aujourd’hui de ses 4 quarts de finale en trois ans (2 barrages de championnat ; 2 quarts de Coupe d’Europe : 1 de Challenge Européen et de H Cup). Tous disputés à l’extérieur, dont le fameux barrage remporté à Castres – décidément – il y a trois ans. Et sûr de sa force. Galthié disposera, en effet, d’un effectif quasi complet. Car bien géré, avec un turn-over intelligent tout au long de la saison, pour éviter d’aborder ce barrage sur les rotules comme cela avait été le cas l’an passé. Un temps incertain, Julien Tomas (genou) sera remplaçant. Mais cette avalanche de bons points n’enthousiasme pas plus que cela Fulgence Ouedraogo. « Oui, c’est notre cinquième quart de finale mais jusqu’à présent, on n’en a gagné qu’un seul, rappelle le troisième ligne aile international. On s’attend à un match très disputé et très compliqué pour nous. Castres a grandi et est meilleur qu’avant. »
Labit : « Pas se quitter sur un mauvais souvenir »
Surtout, Castres a la ferme intention de voir plus haut. Une quatrième présence d’affilée en barrages ne suffit plus au CO. Les hommes du duo Labit-Travers veulent grandir. « Bien sûr que c’est une fierté, lâche le premier. Mais c’est ce qu’on a dit aux joueurs : est-ce que cela ça nous suffit ou est-ce que maintenant on passe ? » La réponse de Romain Martial est sans appel. « Quand on attaque une saison, on a tous une seule envie, c’est d’aller au Stade de France. Même l’an dernier, il y a deux ans, il y a trois ans, c’était quand même l’objectif. On l’a peut-être crié un peu moins fort mais ça a toujours été dans nos têtes. »
Comme le fait de réussir leurs adieux à leurs coaches respectifs, appelés à évoluer sous d’autres cieux, ceux du Racing-Métro. Cela tombe bien, les intéressés n’en attendent pas moins. « Ce serait une déception pour nous et on partirait d’ici avec un goût d’inachevé si on venait à perdre samedi face à Montpellier, martèle Labit. Le seul souvenir qu’on a de nos quatre ans pour l’instant, c’est la défaite en demi-finale face à Toulouse. Et on ne peut pas se quitter sur un mauvais souvenir. » A condition d’aller chercher cette belle.
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