Clermont ne voulait pas mourir comme ça

Thibaut Privat - -
Tant d’années et tant d’échecs avant de toucher le graal. Dix finales perdues, la onzième gagnée et 99 ans de frustration qui, enfin, s’envolaient. C’était au mois de juin dernier, Clermont devenait champion de France et pouvait toucher pour la première de son existence le fameux Bouclier de Brennus. Les Auvergnats l’ont déjà rendu, une question de protocole. Mais ils n’ont pas perdu l’espoir de retoucher le mythique bout de bois le 4 juin prochain. Car, vendredi soir, dans leur antre de Marcel-Michelin, les Clermontois ont fini par prendre le dessus sur Biarritz (27-17) au terme d’un match d’une grande intensité.
Deux essais, signés Dimitri Yachvili (30e) sur un ballon cafouillé par Clermont et Julien Peyrelongue (36e) sur un contre, ont donné l’avantage aux Basques en première période. Bousculée, l’ASM a eu besoin d’un énorme sursaut d’orgueil après le repos pour renverser une situation très mal embarquée (6-17). A croire que le Biarritz Olympique a la recette pour venir perturber les joueurs de Vern Cotter dans leur stade d’ordinaire imprenable de Marcel-Michelin. Les hommes de Jean-Michel Gonzalez, Jack Isaac et Laurent Rodriguez sont les derniers à être venus s’imposer en Auvergne, à l’automne 2009 (13-16).
De longues minutes d'attente pendant les ralentis
Ils ne sont pas passés loin de rééditer le même exploit. Mais Brock James (57e), après avoir joué rapidement une pénalité, a d’abord réduit l’écart. Puis, après avoir patienté pendant de longues minutes, l’arbitrage vidéo est finalement venu délivrer le peuple jaune et bleu avec l’essai accordé à Alexandre Lapandry (70e). Estimant, sur cette action, que l’Argentin Marcelo Bosch n’avait pas aplati dans son en-but. Après une percée de Gonzalo Canale, Julien Malzieu étouffait ensuite (75e) le dernier souffle biarrot. Dans deux semaines, à Marseille, le champion défiera le Stade Toulousain en demi-finales. Il ne voulait pas mourir aussi tôt. Et chez lui.